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Le drame romantique
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Carte d'identité
Origine
Dans la continuité du XVIIIe siècle, les
romantiques revendiquent la liberté dans l'art :
ils s'inspirent à la fois du baroque de Shakespeare
(XVIe siècle), des dramaturges du Siècle d'or espagnol
(XVIIe siècle), des classiques français(e)s et des dramaturges
des Lumières.
Contexte
Mouvement européen, sa dimension
théâtrale a été particulièrement développée en France.
Son acte fondateur est la bataille d'Hernani en 1830
(voir
Alfred de Musset, Alfred de Vigny,
Victor Hugo, Alexandre Dumas (père), Edmond Rostand.
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Revendiquer la liberté dans l'art
Les romantiques revendiquent la possibilité de s'inspirer de
différentes esthétiques. Critiqués par les partisans du classicisme
à leur époque, ils se voient comme des modernes
opposés aux tenants de la tradition.
Dans la continuité du drame bourgeois de Diderot, ils
contestent la distinction entre les genres : leurs pièces possèdent
des caractéristiques de la tragédie, de la comédie,
mais aussi du mélodrame, le genre le plus populaire au
XIXe siècle (rapts, déguisements, cachettes, empoisonnements,
etc.).
Les dramaturges romantiques ne s'obligent pas à respecter la
règle des trois unités, en particulier les unités de temps et de
lieu, ni la règle de la bienséance : le théâtre romantique veut
montrer sur scène duels, meurtres et suicides.
Texte A
Victor Hugo, Préface de Cromwell
Ce qu'il y a d'étrange, c'est que les routiniers prétendent
appuyer leur règle des deux unités sur la vraisemblance,
tandis que c'est justement le réel qui la tue. Quoi de
plus invraisemblable et de plus absurde en effet que ce
vestibule, ce péristyle, cette antichambre, lieu banal où
nos tragédies ont la complaisance de venir se dérouler,
où arrivent, on ne sait comment, les conspirateurs pour
déclamer contre le tyran, le tyran pour déclamer contre
les conspirateurs, chacun à leur tour. […] Toute action
a sa durée propre comme son lieu particulier.
Victor Hugo
Préface de Cromwell, 1827.
Le drame […] fond sous un même souffle
le grotesque et le sublime, le terrible et le
bouffon, la tragédie et la comédie.
― Victor Hugo, Préface de Cromwell, 1827.
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Représenter le peuple
dans l'Histoire
Les romantiques cherchent à représenter la société dans sa
totalité. Leurs protagonistes sont issus de différentes classes
sociales : des personnages de valets, comme Ruy Blas, ou
d'exilés comme Hernani, accèdent au statut de héros. Par ailleurs,
ils ne considèrent pas comme incompatible la présence
dans un même personnage d'aspirations sublimes (pures) et
de traits de caractère grotesques (horribles, bouffons).
Le théâtre romantique a une portée politique et philosophique.
Ainsi, faisant écho à la révolution avortée de 1830
en France, le drame d'Alfred de Musset, Lorenzaccio, met en
scène la tentative d'abolir un pouvoir tyrannique.
Les écrivains romantiques se sentent en décalage par rapport
à la société de leur époque : c'est le mal du siècle. Leurs
pièces transmettent ce sentiment à travers des héros clivés,
pleins de contradictions, marginaux.
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Le théâtre de boulevard
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Carte d'identité
Origine
Parallèlement aux drames romantiques, les
mélodrames et les comédies suscitent un fort engouement
de la part du public tout au long du XIXe siècle.
Leur succès commence dans les théâtres des grands
boulevards parisiens. Le mélodrame est le genre le
plus joué au théâtre au XIXe siècle.
Contexte
La révolution industrielle et le développement
du capitalisme permettent la naissance de
l'industrie du divertissement. Des salles de théâtre
populaire se construisent à Paris pour représenter les
mélodrames et les pièces de foire.
René-Charles Guilbert de
Pixerécourt, Louis-Charles Caigniez, Georges Feydeau,
Eugène Labiche, Alfred Jarry.
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Le mélodrame
Héritier du théâtre de foire, le mélodrame est un théâtre
populaire.
Il représente des actions invraisemblables, utilisant des effets
scéniques spectaculaires, suscitant des sensations fortes. La
vraisemblance est sacrifiée au profit des coups de théâtre.
Ses intrigues pathétiques mettent en scène des personnages
innocents face à des êtres violents. Les dénouements sont
attendus : les bons sont récompensés et les méchants punis.
Le mélodrame est souvent accompagné de musique et de
danse, sous la forme d'un petit ballet intercalé dans la pièce.
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Le vaudeville
Le vaudeville connait un vif succès auprès de la bourgeoisie
durant tout le XIXe siècle.
Ces comédies légères, qui alternaient à l'origine des parties
de théâtre et des parties de chant, contiennent de nombreux
rebondissements, basés sur des quiproquos comiques. Les
intrigues mettent généralement en scène un couple bourgeois
et l'amant ou la maitresse de l'un des conjoints.
Doc. 1
Georges Feydeau, Mais n'te promène donc pas toute nue
Georges Feydeau, Mais n'te promène donc pas toute nue, mise
en scène de José Paul au théâtre de Paris, 2009, avec Lysiane Meis.
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Un théâtre d'expérimentation
À la fin du siècle, en 1896, Alfred Jarry inaugure une nouvelle
ère théâtrale avec Ubu roi, farce parodique et satirique
qui annonce le théâtre de l'absurde (voir