Français 1re

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Repères - Histoire
Partie 1 • Le roman et le récit du Moyen Âge au XXIe siècle
L’épopée antique et la chanson de geste
La fin’amor et les romans de chevalerie
Récits comiques médiévaux et humanistes
Fictions baroques
Le classicisme
Les romans épistolaires
Le romantisme
Le réalisme
Le naturalisme
Les récits de guerre
L’exploration de la conscience
Interroger l’existence humaine
Le Nouveau Roman
Les récits de vie
Partie 2 • La littérature d’idées du XVIe au XVIIIe siècle
L’humanisme à la Renaissance
Le baroque
Le libertinage
Les moralistes de l’époque classique
Les philosophes des Lumières
Partie 3 • Le théâtre du XVIIe au XXIe siècle
Le théâtre baroque
La tragédie classique
La comédie classique
Le théâtre au siècle des Lumières
Les réécritures des mythes antiques
Du théâtre de la cruauté au théâtre de l’absurde
Le théâtre engagé
Les nouvelles formes de théâtre
Partie 4 • La poésie du XIXe au XXIe siècle
La poésie romantique
Le Parnasse
Les poètes maudits
Le symbolisme
Le surréalisme et l’OuLiPo
La poésie engagée : Résistance, négritude, créolité
La poésie contemporaine
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Chapitre 3.5
Texte 2

Alfred de Musset, Lorenzaccio (1834)

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Texte

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Crédits : Lelivrescolaire.fr

Lorenzo de Médicis, surnommé Lorenzaccio, rêve d'accomplir un acte héroïque en tuant le duc Alexandre, son cousin, qui règne en tyran sur la ville de Florence. Il l'attire dans un piège en l'invitant à un faux rendez‑vous galant avec Catherine, une femme qu'Alexandre courtise. Le soir venu, Lorenzaccio, seul, se prépare au meurtre.

LORENZO. – Je lui dirai que c'est un motif de pudeur, et j'emporterai la lumière ; – cela se fait tous les jours ; – une nouvelle mariée, par exemple, exige cela de son mari pour entrer dans la chambre nuptiale, et Catherine passe pour très vertueuse. – Pauvre fille ! qui l'est sous le soleil, si elle ne l'est pas ? Que ma mère mourût de tout cela, voilà ce qui pourrait arriver.
Ainsi donc, voilà qui est fait. Patience ! une heure est une heure, et l'horloge vient de sonner. […] Te voilà, toi, face livide ? (La lune parait.) Si les républicains étaient des hommes, quelle révolution demain dans la ville ! Mais Pierre1 est un ambitieux ; les Ruccellaï2 seuls valent quelque chose. – Ah ! les mots, les mots, les éternelles paroles ! S'il y a quelqu'un là‑haut, il doit bien rire de nous tous ; cela est très comique, très comique, vraiment. – Ô bavardage humain ! ô grand tueur de corps morts ! grand défonceur de portes ouvertes ! ô hommes sans bras !
Non ! non ! je n'emporterai pas la lumière. – J'irai droit au cœur ; il se verra tuer… Sang du Christ ! on se mettra demain aux fenêtres. Pourvu qu'il n'ait pas imaginé quelque cuirasse nouvelle, quelque cotte de mailles. Maudite invention ! Lutter avec Dieu et le diable, ce n'est rien ; mais lutter avec des bouts de ferraille croisés les uns sur les autres par la main sale d'un armurier ! – Je passerai le second pour entrer ; il posera son épée, là, – ou là, – oui, sur le canapé. – […S]'il pouvait lui prendre fantaisie de se coucher, voilà où serait le vrai moyen ; couché, assis, ou debout ? assis plutôt. Je commencerai par sortir. Scoronconcolo3 est enfermé dans le cabinet. Alors nous venons, nous venons ; je ne voudrais pourtant pas qu'il tournât le dos. J'irai à lui tout droit. – Allons ! la paix, la paix ! l'heure va venir. – Il faut que j'aille dans quelque cabaret ; je ne m'aperçois pas que je prends du froid, et je boirai une bouteille ; – Non, je ne veux pas boire. Où diable vais‑je donc ? les cabarets sont fermés.
Est‑elle bonne fille ? – Oui, vraiment. – En chemise ? Oh ! non, non, je ne le pense pas. – Pauvre Catherine ! Que ma mère mourût de tout cela, ce serait triste. Et quand je lui aurais dit4 mon projet, qu'aurais‑je pu y faire ? Au lieu de la consoler, cela lui aurait fait dire : « Crime ! Crime ! » jusqu'à son dernier soupir ! Je ne sais pourquoi je marche, je tombe de lassitude. (Il s'assoit sur un banc.)
Acte IV, scène 9.
1. Pierre Strozzi, un républicain.
2. Nobles florentins qui souhaitent renverser le Duc pour instaurer une république.
3. Maitre d'armes de Lorenzo.
4. Si je lui avais dit.
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Doc.

Placeholder pour Mise en scène de Jean-Pierre
Vincent au Festival d'Avignon,
2000, avec Jérôme Kircher
(Lorenzaccio).Mise en scène de Jean-Pierre
Vincent au Festival d'Avignon,
2000, avec Jérôme Kircher
(Lorenzaccio).
Le zoom est accessible dans la version Premium.
Mise en scène de Jean‑Pierre Vincent au Festival d'Avignon, 2000, avec Jérôme Kircher (Lorenzaccio).
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Ressource complémentaire

Pour approfondir l'étude de la pièce, découvrez .
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Questions

1. Comment ce monologue montre‑t‑il le conflit du héros entre son idéal et la réalité ?

2.
Grammaire
Fusionnez les phrases soulignées en explicitant le lien logique par une conjonction de subordination. Analysez la phrase obtenue.
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