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Français 1re

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Repères - Histoire
Partie 1 • Le roman et le récit du Moyen Âge au XXIe siècle
L’épopée antique et la chanson de geste
La fin’amor et les romans de chevalerie
Récits comiques médiévaux et humanistes
Fictions baroques
Le classicisme
Les romans épistolaires
Le romantisme
Le réalisme
Le naturalisme
Les récits de guerre
L’exploration de la conscience
Interroger l’existence humaine
Le Nouveau Roman
Les récits de vie
Partie 2 • La littérature d’idées du XVIe au XVIIIe siècle
L’humanisme à la Renaissance
Le baroque
Le libertinage
Les moralistes de l’époque classique
Les philosophes des Lumières
Partie 3 • Le théâtre du XVIIe au XXIe siècle
Le théâtre baroque
La tragédie classique
Le théâtre au siècle des Lumières
Le drame romantique et le théâtre de boulevard
Les réécritures des mythes antiques
Du théâtre de la cruauté au théâtre de l’absurde
Le théâtre engagé
Les nouvelles formes de théâtre
Partie 4 • La poésie du XIXe au XXIe siècle
La poésie romantique
Le Parnasse
Les poètes maudits
Le symbolisme
Le surréalisme et l’OuLiPo
La poésie engagée : Résistance, négritude, créolité
La poésie contemporaine
Pour aller plus loin
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Chapitre 3.3
Texte 1

Molière, Les Fourberies de Scapin (1671)

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Texte

Audio

Crédits : Lelivrescolaire.fr

Géronte refuse que son fils épouse une jeune fille sans fortune. Le valet Scapin aide le jeune couple à tromper le vieillard et veut se venger des mauvais traitements subis : il lui fait croire qu'on le cherche pour le tuer.

GÉRONTE. – Eh, Scapin, montre‑toi serviteur zélé1 : ne m'abandonne pas, je te prie.

SCAPIN. – Je le veux bien. J'ai une tendresse pour vous qui ne saurait souffrir2 que je vous laisse sans secours.

GÉRONTE. – Tu en seras récompensé, je t'assure ; et je te promets cet habit‑ci, quand je l'aurai un peu usé.

SCAPIN. – Attendez. Voici une affaire que je me suis trouvée fort à propos pour vous sauver. Il faut que vous vous mettiez dans ce sac et que…

GÉRONTE, croyant voir quelqu'un. – Ah !

SCAPIN. – Non, non, non, non, ce n'est personne. Il faut, dis‑je, que vous vous mettiez là dedans, et que vous gardiez de remuer en aucune façon. Je vous chargerai sur mon dos, comme un paquet de quelque chose, et je vous porterai ainsi au travers de vos ennemis, jusque dans votre maison, où quand nous serons une fois, nous pourrons nous barricader, et envoyer quérir main‑forte contre la violence.

GÉRONTE. – L'invention est bonne.

SCAPIN. – La meilleure du monde. Vous allez voir. (À part.) Tu me payeras l'imposture.

GÉRONTE. – Eh ?

SCAPIN. – Je dis que vos ennemis seront bien attrapés. Mettez‑vous bien jusqu'au fond, et surtout prenez garde de ne vous point montrer, et de ne branler pas3, quelque chose qui puisse arriver.

GÉRONTE. – Laisse‑moi faire. Je saurai me tenir…

SCAPIN. – Cachez‑vous. Voici un spadassin4 qui vous cherche. (En contrefaisant sa voix5.) […] « Jé té vaille un louis, et m'enseigne où put être Géronte. » Vous cherchez le seigneur Géronte ? « Oui, mordi ! Jé lé cherche. » Et pour quelle affaire, Monsieur ? […] « Jé beux, cadédis, lé faire mourir sous les coups de vaton. » Oh ! Monsieur, les coups de bâton ne se donnent point à des gens comme lui, et ce n'est pas un homme à être traité de la sorte. « Qui, cé fat dé Geronte, cé maraut, cé velître ? » Le seigneur Géronte, Monsieur, n'est ni fat, ni maraud, ni belître, et vous devriez, s'il vous plaît, parler d'autre façon. […] « Ah ! Cadédis, tu es de ses amis, à la vonne hure. » (Il donne plusieurs coups de bâton sur le sac.) « Tiens. Boilà cé que jé té vaille pour lui. » Ah, ah, ah ! Ah, Monsieur ! Ah, ah, Monsieur ! Tout beau. Ah, doucement, ah, ah, ah ! « Va, porte‑lui cela de ma part. Adiusias. » Ah ! diable soit le Gascon ! Ah ! En se plaignant et remuant le dos, comme s'il avait reçu les coups de bâton.

GÉRONTE, mettant la tête hors du sac. – Ah, Scapin, je n'en puis plus.
Acte III, scène 2, orthographe modernisée.
1. Dévoué.
2. Supporter.
3. Ne pas bouger.
4. Tueur à gages.
5. Scapin imite l'accent gascon.
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Doc.

Placeholder pour ScapinScapin
Le zoom est accessible dans la version Premium.
Mise en scène de Marc Paquien, au théâtre des Sablons, Neuilly-‑sur‑Seine, 2015, avec Denis Lavant (Scapin).
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Ressource complémentaire

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Questions

1. Quels types de comique sont mis en œuvre dans cette scène ?

2.
Grammaire
Analysez l'expression de la négation dans le passage souligné.
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