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Français 1re

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Repères - Histoire
Partie 1 • Le roman et le récit du Moyen Âge au XXIe siècle
L’épopée antique et la chanson de geste
La fin’amor et les romans de chevalerie
Récits comiques médiévaux et humanistes
Fictions baroques
Le classicisme
Les romans épistolaires
Le romantisme
Le réalisme
Le naturalisme
Les récits de guerre
L’exploration de la conscience
Interroger l’existence humaine
Le Nouveau Roman
Les récits de vie
Partie 2 • La littérature d’idées du XVIe au XVIIIe siècle
L’humanisme à la Renaissance
Le baroque
Le libertinage
Les moralistes de l’époque classique
Les philosophes des Lumières
Partie 3 • Le théâtre du XVIIe au XXIe siècle
Le théâtre baroque
La tragédie classique
Le théâtre au siècle des Lumières
Le drame romantique et le théâtre de boulevard
Les réécritures des mythes antiques
Du théâtre de la cruauté au théâtre de l’absurde
Le théâtre engagé
Les nouvelles formes de théâtre
Partie 4 • La poésie du XIXe au XXIe siècle
La poésie romantique
Le Parnasse
Les poètes maudits
Le symbolisme
Le surréalisme et l’OuLiPo
La poésie engagée : Résistance, négritude, créolité
La poésie contemporaine
Pour aller plus loin
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Révisions
Chapitre 3.3
Texte B
Exclusivité numérique

Molière, L'Avare (1668)

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Texte

Harpagon, un vieil avare, a enterré son or dans une cassette (un petit coffre) dans son jardin. Mais elle a disparu.

HARPAGON. Il crie au voleur dès le jardin, et vient sans chapeau. – Au voleur ! au voleur ! à l'assassin ! au meurtrier ! Justice, juste Ciel  ! Je suis perdu, je suis assassiné, on m'a coupé la gorge, on m'a dérobé mon argent. Qui peut‑ce être ? Qu'est‑il devenu  ? Où est‑il ? Où se cache‑t‑il ? Que ferai‑je pour le trouver ? Où courir ? Où ne pas courir ? N'est‑il point là ? N'est‑il point ici ? Qui est‑ce ? Arrête. Rends‑moi mon argent, coquin... (Il se prend lui‑même le bras.) Ah, c'est moi. Mon esprit est troublé, et j'ignore où je suis, qui je suis, et ce que je fais. Hélas, mon pauvre argent, mon pauvre argent, mon cher ami, on m'a privé de toi ; et puisque tu m'es enlevé, j'ai perdu mon support, ma consolation, ma joie, tout est fini pour moi, et je n'ai plus que faire au monde. Sans toi, il m'est impossible de vivre. C'en est fait, je n'en puis plus, je me meurs, je suis mort, je suis enterré. N'y a‑t‑il personne qui veuille me ressusciter, en me rendant mon cher argent, ou en m'apprenant qui l'a pris ? Euh ? que dites‑vous ? Ce n'est personne. Il faut, qui que ce soit qui ait fait le coup, qu'avec beaucoup de soin on ait épié l'heure ; et l'on a choisi justement le temps que je parlais à mon traitre de fils. Sortons. Je veux aller quérir la justice, et faire donner la question1 à toute ma maison ; à servantes, à valets, à fils, à fille, et à moi aussi. Que de gens assemblés ! Je ne jette mes regards sur personne, qui ne me donne des soupçons, et tout me semble mon voleur. Eh ? de quoi est‑ce qu'on parle là ? de celui qui m'a dérobé ? Quel bruit fait‑on là‑haut ? Est‑ce mon voleur qui y est ? De grâce, si l'on sait des nouvelles de mon voleur, je supplie que l'on m'en dise. N'est‑il point caché là parmi vous ? Ils me regardent tous, et se mettent à rire. Vous verrez qu'ils ont part, sans doute, au vol que l'on m'a fait. Allons vite, des commissaires, des archers, des prévôts, des juges, des gênes, des potences, et des bourreaux. Je veux faire pendre tout le monde ; et si je ne retrouve mon argent, je me pendrai moi‑même après.
Acte IV, scène 7, orthographe modernisée.
1. Torturer
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Doc.

Placeholder pour Mise en scène de L'Avare de
Jean-Louis Martinelli
au théâtre Montansier,
Versailles, 2015,
avec Jacques Weber
(Harpagon)Mise en scène de L'Avare de
Jean-Louis Martinelli
au théâtre Montansier,
Versailles, 2015,
avec Jacques Weber
(Harpagon)
Le zoom est accessible dans la version Premium.
Mise en scène de Jean‑Louis Martinelli au théâtre Montansier, Versailles, 2015, avec Jacques Weber (Harpagon).
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Éclairage

De la Renaissance au XVIIIe siècle, l'admiration pour les auteurs de l'Antiquité justifie la pratique massive de l'emprunt aux pièces antiques dans l'écriture théâtrale. Il ne s'agit pas de recopier, mais de s'inspirer d'œuvres présentées comme des modèles. La Querelle des Anciens et des Modernes, à la fin du XVIIe siècle, relance le débat : peut‑on dépasser les auteurs antiques ? ().
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Questions

1. Comment la monomanie d'Harpagon se manifeste‑t‑elle ?

2.
Grammaire
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