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Français 1re

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Repères - Histoire
Partie 1 • Le roman et le récit du Moyen Âge au XXIe siècle
L’épopée antique et la chanson de geste
La fin’amor et les romans de chevalerie
Récits comiques médiévaux et humanistes
Fictions baroques
Le classicisme
Les romans épistolaires
Le romantisme
Le réalisme
Le naturalisme
Les récits de guerre
L’exploration de la conscience
Interroger l’existence humaine
Le Nouveau Roman
Les récits de vie
Partie 2 • La littérature d’idées du XVIe au XVIIIe siècle
L’humanisme à la Renaissance
Le baroque
Le libertinage
Les moralistes de l’époque classique
Les philosophes des Lumières
Partie 3 • Le théâtre du XVIIe au XXIe siècle
Le théâtre baroque
La tragédie classique
Le théâtre au siècle des Lumières
Le drame romantique et le théâtre de boulevard
Les réécritures des mythes antiques
Du théâtre de la cruauté au théâtre de l’absurde
Le théâtre engagé
Les nouvelles formes de théâtre
Partie 4 • La poésie du XIXe au XXIe siècle
La poésie romantique
Le Parnasse
Les poètes maudits
Le symbolisme
Le surréalisme et l’OuLiPo
La poésie engagée : Résistance, négritude, créolité
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Chapitre 3.3
Texte 3

Molière, Le Tartuffe (1669)

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Texte

Audio

Crédits : Lelivrescolaire.fr

Orgon refuse de croire que son conseiller religieux, Tartuffe, tente de séduire sa femme Elmire. Celle‑ci invite donc son mari à se cacher sous la table, puis fait entrer le faux dévot et feint de partager son désir.

TARTUFFE. – C'est sans doute, Madame, une douceur extrême
Que d'entendre ces mots d'une bouche qu'on aime. […]
Et, s'il faut librement m'expliquer avec vous,
Je ne me fierai point à des propos si doux,
Qu'un peu de vos faveurs1, après quoi je soupire,
Ne vienne m'assurer tout ce qu'ils m'ont pu dire,
Et planter dans mon âme une constante foi
Des charmantes bontés que vous avez pour moi.

ELMIRE. Elle tousse pour avertir son mari.
– […] Mais comment consentir à ce que vous voulez,
Sans offenser le Ciel, dont toujours vous parlez ?


TARTUFFE. – Si ce n'est que le Ciel qu'à mes vœux on oppose,
Lever un tel obstacle est à moi peu de chose,
Et cela ne doit pas retenir votre cœur.

ELMIRE. – Mais des arrêts2 du Ciel on nous fait tant de peur !

TARTUFFE. – Je puis vous dissiper ces craintes ridicules,
Madame, et je sais l'art de lever les scrupules.
Le Ciel défend, de vrai, certains contentements ;
(C'est un scélérat qui parle.)
Mais on trouve avec lui des accommodements […]
Contentez mon désir, et n'ayez point d'effroi,
Je vous réponds de tout, et prends le mal sur moi.
Vous toussez fort, Madame.

ELMIRE. – Oui, je suis au supplice.

TARTUFFE. – Vous plaît‑il un morceau de ce jus de réglisse ?

ELMIRE. – C'est un rhume obstiné, sans doute, et je vois bien
Que tous les jus du monde, ici, ne feront rien.

TARTUFFE. – Cela certes est fâcheux.

ELMIRE. – Oui, plus qu'on ne peut dire.

TARTUFFE. – Enfin votre scrupule est facile à détruire :
Vous êtes assurée ici d'un plein secret,
Et le mal n'est jamais que dans l'éclat qu'on fait ;
Le scandale du monde est ce qui fait l'offense,
Et ce n'est pas pécher que pécher en silence.
Acte IV, scène 5, orthographe modernisée.
1. Gestes amoureux.
2. Jugements.
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Éclairage

Interdite après sa première représentation en 1664, la pièce n'est jouée à nouveau qu'en 1669 après que Molière a écrit plusieurs placets (lettres) au roi. Il précise qu'il veut critiquer l'hypocrisie et non le catholicisme :

"Le devoir de la comédie étant de corriger les hommes en les divertissant, j'ai cru que […] je n'avais rien de mieux à faire que d'attaquer par des peintures ridicules les vices de mon siècle ; et comme l'hypocrisie, sans doute, en est un des plus en usage, des plus incommodes et des plus dangereux, j'avais eu, Sire, la pensée que je ne rendrais pas un petit service à tous les honnêtes gens de votre royaume, si je faisais une comédie qui décriât les hypocrites."
(Premier placet)
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Questions

1. Comment cette scène joue‑t‑elle de la complicité avec le public ?

2.
Grammaire
Étudiez l'expression de l'interrogation dans la phrase soulignée.
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