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Français 1re

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Repères - Histoire
Partie 1 • Le roman et le récit du Moyen Âge au XXIe siècle
L’épopée antique et la chanson de geste
La fin’amor et les romans de chevalerie
Récits comiques médiévaux et humanistes
Fictions baroques
Le classicisme
Les romans épistolaires
Le romantisme
Le réalisme
Le naturalisme
Les récits de guerre
L’exploration de la conscience
Interroger l’existence humaine
Le Nouveau Roman
Les récits de vie
Partie 2 • La littérature d’idées du XVIe au XVIIIe siècle
L’humanisme à la Renaissance
Le baroque
Le libertinage
Les moralistes de l’époque classique
Les philosophes des Lumières
Partie 3 • Le théâtre du XVIIe au XXIe siècle
Le théâtre baroque
La tragédie classique
Le théâtre au siècle des Lumières
Le drame romantique et le théâtre de boulevard
Les réécritures des mythes antiques
Du théâtre de la cruauté au théâtre de l’absurde
Le théâtre engagé
Les nouvelles formes de théâtre
Partie 4 • La poésie du XIXe au XXIe siècle
La poésie romantique
Le Parnasse
Les poètes maudits
Le symbolisme
Le surréalisme et l’OuLiPo
La poésie engagée : Résistance, négritude, créolité
La poésie contemporaine
Pour aller plus loin
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Chapitre 3.3
Texte 4

Madame Ulrich, La Folle Enchère (1690)

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Texte

Audio

Crédits : Lelivrescolaire.fr

Mme Argante interdit à son fils, Éraste, de se marier, tout en étant elle‑même éprise d'un jeune comte… qui est en réalité l'amoureuse de son fils, déguisée en homme pour la manipuler. Lisette, la servante, est complice du jeune couple, tout comme le valet Merlin, qui feint de venir de la part d'une marquise rivale.

MERLIN. – […] J'apportais un billet de sa part à Monsieur le Comte.

MADAME ARGANTE. – Un billet à Monsieur le Comte ?

MERLIN. – Oui, Madame ; mais je vais dire à ma Maîtresse que je ne l'ai point trouvé, et que j'ai eu seulement l'honneur de faire la révérence à Madame sa grand'mère.

MADAME ARGANTE. – Comment, grand'mère, grand'mère, moi, moi,
grand'mère ! Mais voyez un peu cet insolent ? Est‑ce que j'ai l'air d'une grand'mère ?

LISETTE. – On ne peut pas se méprendre plus grossièrement.

MADAME ARGANTE. – Il semble que tout soit fait aujourd'hui pour me désespérer.

LISETTE. – Que vous est-il donc arrivé ?

MADAME ARGANTE. – Je viens de rencontrer le petit Comte dans un carrosse.

LISETTE. – Hé bien, Madame.

MADAME ARGANTE. – Mon coquin de fils était avec lui.

LISETTE. – Quoi, Madame ! Est‑ce qu'ils se connaissent ?

MADAME ARGANTE. – Je ne crois pas ; mais Éraste aura su que nous nous aimons, il lui va faire cent sots contes de moi1.

LISETTE. – Oh, Madame ! Il a trop de respect.

MADAME ARGANTE. – Lui, du respect ! C'est un petit dénaturé qui ne veut pas que je me marie.

LISETTE. – Le petit ridicule !

MADAME ARGANTE. – Il porte exprès des perruques brunes2, et il dit partout qu'il a trente‑cinq ans, pour m'empêcher de paraître aussi jeune que je le suis.

LISETTE. – Le méchant esprit ! Il n'en a pas encore vingt, je gage.

MADAME ARGANTE. – Assurément il ne les a pas ; et quand je le fis, j'étais si jeune, si jeune, que c'est un miracle que je l'aie fait. […] Je me vengerai de son ingratitude, et je veux me dépêcher de devenir Comtesse.

LISETTE. – Vous ne sauriez prendre un meilleur parti.

MADAME ARGANTE. – Tout ce qui m'inquiète, c'est que ce petit Comte est bien joli homme ; et les jolis gens aujourd'hui sont rarement sans beaucoup d'intrigues.

LISETTE. – Et quand il en aurait, Madame, il ne devrait vous en paraître que plus aimable. De bonne foi, vous accommoderiez‑vous d'un amant qui n'aurait aucun sacrifice à vous faire ?

MADAME ARGANTE. – Non ; mais, je ne voudrais point un mari qui me sacrifiât à ses maîtresses.

LISETTE. – Ma foi, Madame, je répondrais bien3 de celui‑ci, et je mettrais ma main au feu qu'il ne vous fera jamais d'infidélité.
Scène 5, orthographe modernisée.
1. Lui raconter cent sottises sur moi.
2. La mode, pour les jeunes hommes (riches), était alors aux perruques blondes, par opposition aux « honnêtes bourgeois », qui portaient des perruques brunes.
3. Je me porterais volontiers garante.
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Doc.

Placeholder pour Aurore ÉvainAurore Évain
Le zoom est accessible dans la version Premium.
Mise en scène d'Aurore Évain au théâtre de Guyancourt, 2019, avec Isabelle Gomez (Mme Argante).
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Ressource complémentaire

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Questions

1. Comment le ridicule de Madame Argante est‑il mis en scène ?

2. 
Grammaire
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