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Carte d'identité
Origine
On a utilisé a posteriori le terme « baroque » (du portugais barroco, « perle irrégulière ») pour désigner les
œuvres qui, principalement au XVIIe siècle, n'ont pas pour idéal une beauté harmonieuse mais privilégient l'expressivité,
l'inattendu, le mouvement, l'exubérance, les contrastes.
Contexte
La Contre‑Réforme : pour réaffirmer son autorité menacée par la Réforme protestante, l'Église catholique
promeut un art sacré somptueux qui pourra impressionner les fidèles. On retrouve des caractéristiques similaires dans
des œuvres profanes.
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Doc. 1
Image interactive
Baciccio, Triomphe du nom de Jésus>
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Baciccio, Triomphe du nom de Jésus, 1672‑1683,
fresque au plafond de l'église du Gesù, Rome, Italie.
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La Contre‑Réforme
L'Église manifeste sa puissance en édifiant de vastes églises
ornées de marbre, de dorures, de peintures virtuoses et de
sculptures en stuc (plâtre imitant le marbre).
Voyant que de nombreux penseurs rejoignent le protestantisme,
Ignace de Loyola fonde l'ordre catholique des jésuites,
pour promouvoir une éducation religieuse plus exigeante sur
le plan intellectuel sans pour autant dénigrer l'imagination,
considérée comme un moyen de se rapprocher du divin.
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Un monde d'illusions
L'art baroque affectionne le trompe‑l'œil, qui révèle que nos
sens peuvent nous tromper et que le monde entier est peut‑être
une illusion.
Nous sommes faits de la même étoffe
que les songes.
― William Shakespeare, La Tempête, 1610‑1611.
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Angoisse et instabilité
Le monde baroque est un ici‑bas angoissant, loin de la paix divine.
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Peindre l'instant fugace
Ce tableau peint un moment suspendu : Judith et sa servante, qui viennent
de se venger d'Holopherne, l'ennemi de leur peuple, s'enfuient au milieu
de la nuit. Elles se figent soudain, en alerte, silencieuses.
Doc. 2
Artemisia Gentileschi, Judith et sa servante avec la tête d'Holopherne
Artemisia Gentileschi, Judith et sa servante avec la tête d'Holopherne, vers
1623‑1625, huile sur toile, 184 x 141,6 cm, Institut des Arts de Detroit, États‑Unis.
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Exalter la violence
Le clair‑obscur, qui permet de forts contrastes,
est fréquent dans l'art baroque, par exemple
chez le Caravage et Rembrandt.
Dans ce tableau de Gentileschi, les couleurs
chaudes, l'éclat de la soie et la profondeur du
velours créent une atmosphère d'opulence et
d'intimité sous le rideau relevé.
Mais le tableau ménage une surprise macabre.
Les lignes directrices amènent notre regard
vers un élément en partie dissimulé dans
l'ombre, situé à la limite inférieure du cadre,
mais qui constitue pourtant la clé du tableau :
une tête tranchée, déjà verdissante. Celle‑ci
explique la présence du sabre, l'inquiétude
qui se lit sur les visages et, symboliquement,
l'ombre portée sur le visage de Judith.
Les artistes baroques choisissent dans la
mythologie et la Bible des épisodes dramatiques.
Judith est souvent prise pour sujet et
certains tableaux sont d'une extrême violence.
C'est notamment le cas de la version que Gentileschi
a peinte quelques années plus tôt, à la
suite du viol que son maitre de peinture avait
commis sur elle. Gentileschi donne à Judith
ses propres traits, et à Holopherne ceux de
son violeur.
4. Activité d'appropriation. Zoomez pour observer
de près Le Christ dans la tempête sur la mer de Galilée de Rembrandt. Faites une capture d'écran du
détail qui selon vous illustre le mieux l'esprit baroque et justifiez votre choix.
5. Carte mentale. Complétez la carte proposée ou réalisez la vôtre sur