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Repères - Histoire
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La fin’amor et les romans de chevalerie
Récits comiques médiévaux et humanistes
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Le romantisme
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La tragédie classique
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Le théâtre au siècle des Lumières
Le drame romantique et le théâtre de boulevard
Les réécritures des mythes antiques
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Chapitre 3.1
Texte C
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William Shakespeare, Hamlet (v. 1601)

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Texte

Le roi du Danemark est mort et son frère, Claudius, monte sur le trône. Mais le spectre du roi apprend à son fils, le prince Hamlet, que c'est Claudius qui l'a tué. Hamlet ne sait comment agir et délibère.

HAMLET. – Être ou n'être pas, c'est là la question.
Que faut‑il admirer ? La résignation
Subissant tes assauts, Fortune, et tes outrages ?
Ou la force s'armant contre une mer d'orages
Et les mettant à fin par la lutte ? – Mourir,
Dormir, et rien de plus ! et puis ne plus souffrir !
Fuir ces mille tourments pour lesquels il faut naitre !
Mourir, dormir ! Dormir ! qui sait ? rêver peut‑être !
Peut‑être ?... ah ! tout est là ! Quels rêves peupleront
Le sommeil de la mort, lorsque sous notre front
Ne s'agiteront plus la vie et la pensée ?
Ce mystère nous rive à la terre glacée !
Hé ! qui supporterait tant de honte et de deuil,
L'injure du tyran, les mépris de l'orgueil,
Les lenteurs de la loi, la cruelle souffrance
Que creuse dans le cœur l'amour sans espérance,
La lutte du génie et du vulgaire épais...
Quand un fer1 aiguisé donne si bien la paix ?
Qui ne rejetterait son lourd fardeau d'alarmes ?
Qui mouillerait encor de sueurs et de larmes
Son accablant chemin, si l'on ne craignait pas
Quelque chose dans l'ombre au‑delà du trépas2 ?
Ce monde inexploré, ce pays qu'on ignore,
D'où n'a pu revenir nul voyageur encore,
Voilà ce qui d'horreur frappe la volonté !
Et, devant cette nuit, l'esprit épouvanté
S'en tient aux maux certains sous lesquels il succombe,
Par la crainte des maux inconnus de la tombe !
Et l'ardente couleur, la résolution,
S'efface aux tons pâlis de la réflexion !
Et l'énigme d'effroi troublant toutes les tâches,
Des plus déterminés le doute fait des lâches !
Acte III, scène 1, traduit de l'anglais par Paul Meurice et adapté par Alexandre Dumas, 1848.
1. Une épée.
2. De la mort.
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Doc. 1

Mise en scène d'Hamlet d'Olivier Py au Festival
d'Avignon, 2017, avec les membres
de l'atelier théâtre du centre
pénitentiaire d'Avignon, ici JeanMichel (Hamlet).
Mise en scène d'Olivier Py au Festival d'Avignon, 2017, avec les membres de l'atelier théâtre du centre pénitentiaire d'Avignon, ici JeanMichel (Hamlet).
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Doc. 2

Mise en scène d'Hamlet au théâtre Sarah Bernhardt
(alors Théâtre des Nations), Paris, 1899,
avec Sarah Bernhardt (Hamlet)
Mise en scène au théâtre Sarah Bernhardt (alors Théâtre des Nations), Paris, 1899, avec Sarah Bernhardt (Hamlet).
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Texte
original en anglais (orthographe modernisée)

HAMLET. – To be, or not to be: that is the question.
Whether ‘tis nobler in the mind to suffer
The slings and arrows of outrageous fortune,
Or to take arms against a sea of troubles,
And by opposing end them? To die, to sleep,
No more! And by a sleep to say we end
The heart‑ache and the thousand natural shocks
That flesh is heir to, ‘tis a consummation
Devoutly to be wish'd. To die, to sleep.
To sleep! Perchance to dream! Ay, there's the rub!
For in that sleep of death what dreams may come
When we have shuffled off this mortal coil,
Must give us pause! There's the respect
That makes calamity of so long life.
For who would bear the whips and scorns of time,
The oppressor's wrong, the proud man's contumely,
The pangs of despised love, the law's delay,
The insolence of office and the spurns
That patient merit of the unworthy takes,
When he himself might his quietus make
With a bare bodkin? Who would these fardels bear,
To grunt and sweat under a weary life,
But that the dread of something after death,
The undiscover'd country from whose bourn
No traveller returns, puzzles the will
And makes us rather bear those ills we have
Than fly to others that we know not of?
Thus conscience does make cowards of us all.
And thus the native hue of resolution
Is sicklied o'er with the pale cast of thought,
And enterprises of great pitch and moment
With this regard their currents turn awry,
And lose the name of action.
Acte III, scène 1.

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