Agir et militer. C'est dans ce contexte, et avec l'inspiration donnée par les
suffragettes britanniques et américaines, que se développent des idées et des actions féministes. Grâce à certains droits nouveaux, comme la liberté d'association, de manifestation, de publication, ce
féminisme, qui était surtout littéraire, devient militant et collectif (
). L'Union française pour le suffrage des femmes, créée en 1909, joue un rôle important.
Se radicaliser. Les moyens d'action des féministes varient, des plus modérés aux plus spectaculaires :
tente, en vain, de faire pression sur le gouvernement en organisant une grève de l'impôt pour les femmes en 1880. Néanmoins, les femmes impliquées dans ces mouvements radicaux restent minoritaires, et, globalement, peu de femmes participent réellement à ces luttes.
Se politiser. Les mouvements féministes français s'internationalisent, et prennent parfois pied dans les combats politiques, même si les femmes restent marginalisées dans les partis. Madeleine Pelletier parvient ainsi à faire voter au congrès de la Section Française de I'Internationale Ouvrière de 1906 le soutien à l'égalité des droits politiques.