L'Europe est touchée par une vague d'innovations et de modernisations. Celles‑ci nourrissent une croyance dans les vertus et l'efficacité du progrès, que mettent en scène les grandes Expositions universelles.

La poussée technologique, soutenue par les États et les industriels, se traduit par la multiplication des recherches, des expériences et des inventions, dans de nombreux domaines : chimie, métallurgie, électricité, médecine.

Ces innovations bouleversent le quotidien des Français, transformant durablement leurs façons de se déplacer, de communiquer et de se divertir.

Les campagnes se modernisent sûrement mais lentement. La population française restant majoritairement rurale, les gouvernements prennent des mesures en faveur des paysans.

Les ouvriers, de plus en plus nombreux, voient leurs conditions de vie s'améliorer même si elles restent souvent difficiles. Ils s'organisent et créent des syndicats, des partis politiques et des journaux ouvriers, qui permettent des mobilisations collectives plus longues et mieux suivies.

Le gouvernement fait voter de nombreuses lois sociales mais n'hésite pas à réprimer violemment les manifestations.

De même que le reste des pays européens, la France connaît une vague migratoire qui s'explique notamment par la transition démographique.

Si les exemples d'intégrations réussies existent, une forme d'isolement est néanmoins visible. Les flux d'immigrés, de nature économique en général, sont contrôlés par les patrons.

Surtout, la présence des étrangers entraîne des violences qui s'expliquent par le contexte économique défavorable de la fin du XIX^e siècle, par une forme de racisme et enfin par la montée des tensions nationales dans l'Europe d'avant‑guerre.

Les femmes ont un rôle économique et social majeur par leur travail, salarié ou domestique.

Pourtant, la société est patriarcale, voire misogyne, et la législation discrimine les femmes, qui n'ont pas les mêmes droits que les hommes dans de nombreux domaines. Elles n'ont notamment pas de droits politiques.

Le féminisme s'organise et ses luttes s'intensifient et se radicalisent. La presse est un vecteur de ces combats.