A
La gamme de Pythagore
Dès l'Antiquité, la construction des gammes est basée sur des fractions simples, (2/1, 3/2, 4/3, etc.). En effet, des sons dont les fréquences sont dans ces rapports
simples sont consonants, c'est-à-dire qu'ils provoquent une sensation agréable à l'écoute.
Pythagore s'est servi de la
quinte pour définir sa gamme.
La quinte est l'intervalle entre deux fréquences de rapport 3/2.
Pour construire sa gamme, il a pris la quinte de la note de départ de sa gamme, il a obtenu une fréquence donc une note, puis il a pris la quinte de la quinte de la note de départ et ainsi de suite 12 fois pour obtenir les 12 notes de sa gamme. Si la fréquence obtenue est supérieure à l'octave de la note de départ, alors Pythagore divisait par deux autant de fois que nécessaire la fréquence de la note obtenue pour qu'elle rentre dans la gamme.
La gamme de Pythagore est donc basée sur le cycle des quintes.
B
La gamme tempérée
La gamme de Pythagore présente un inconvénient majeur : l'intervalle entre deux notes consécutives n'est pas constant, ce qui provoque des dissonances (la plus
connue est la quinte du loup).
La gamme tempérée de Jean-Sébastien Bach comporte 12 notes dont l'intervalle vaut
\sqrt[12]{2}= 1,059 463 094 359 3..., qui est un nombre irrationnel.