À la demande du ministère de l'Europe et des Affaires étrangères, Atout France – l'agence chargée du développement touristique de l'Hexagone – a organisé mardi 20 novembre 2018 les premières Assises nationales de l'oenotourisme au Palais des Congrès de Paris.
Après une journée de débats et de témoignages d'acteurs des filières viticoles et touristiques, Hervé Novelli, président du conseil supérieur de l'œnotourisme, a présenté 20 axes de développement pour le secteur.
Le vin et l'œnotourisme « réconcilient la mondialisation – soit le flux touristique, et le local – soit l'identité territoriale », a résumé M. Novelli. « Aujourd'hui, les vignobles deviennent des destinations à part entière. Nos 10 000 caves sont un facteur-clé de développement pour nos régions », a renchéri Jean-Baptiste Lemoyne, secrétaire d'État au quai
d'Orsay chargé du Tourisme. Quelque 10 millions d'« œnotouristes » – soit des visiteurs venus à la découverte des vins et vignobles français – sont accueillis dans l'Hexagone chaque année, dont 4,2 millions d'étrangers.
Ce marché représente 5,2 milliards d'euros de recettes par an. Les régions les plus fréquentées étant le vignoble de Bordeaux, le vignoble de Champagne, le vignoble d'Alsace, le vignoble de Bourgogne et celui du Val de Loire. [...] Pour Atout France, ces premières Assises donnent « le coup d'envoi d'une politique visant à favoriser le développement de l'œnotourisme », car l'Hexagone a « l'opportunité de prendre le leadership mondial sur cette filière ».
Les 20 mesures mises en avant – qui ne sont pas encore budgétées – visent l'amélioration de la qualité de l'offre, la professionnalisation de la filière ou encore la levée de « freins » réglementaires.
Sur ce dernier point, l'exemple des « vendanges touristiques », qui peuvent être « assimilées à du travail irrégulier », ou la « réflexion » à mener sur « les conditions de construction de bâtiments à vocation touristique sur des terres agricoles ».