La mer de Barents est devenue un espace inséré dans la mondialisation. Cela est lié d'abord au fait qu'elle est située sur le passage du Nord-Est, la route maritime qui se développe au nord de la Russie, reliant l'Asie orientale et l'Europe plus directement que par le canal de Suez.

C'est également un espace maritime riche en ressources : une zone de pêche (le long des côtes), une zone de prospection et d'exploitation des hydrocarbures (au nord de la Norvège et au sud de la Nouvelle‑Zemble avec le gisement de Shtokman). En outre, des croisières se développent au large de la Norvège, notamment autour de l'archipel du Svalbard.

La mer de Barents est au coeur d'enjeux géostratégiques. La richesse et la situation de la mer de Barents attisent les convoitises et posent diverses questions. Des questions liées au milieu émergent tout d'abord : c'est une mer froide, fragile et contraignante et les moyens mis en oeuvre pour dépasser les contraintes et exploiter cet espace maritime menacent l'environnement. C'est également une zone où la puissance russe entend affirmer sa souveraineté et sa capacité à relever les défis techniques liés au froid notamment. Mais elle doit composer avec d'autres acteurs, comme la Chine ou la Norvège. L'Union européenne est également impliquée dans l'exploitation des ressources halieutiques, comme celle du crabe des neiges au large de l'archipel de Svalbard.