En acceptant l'adhésion de la Bulgarie en 2007, l'UE a intégré un pays qui avait appartenu pendant près de 50 ans (1949-1990) au bloc de l'Est et qui n'avait pas connu la même croissance que les pays de l'Ouest européen. Aujourd'hui, la Bulgarie reste le pays le plus pauvre de l'UE avec un PIB/habitant presque 30 % inférieur à celui de la moyenne européenne. Elle n'a pas encore été intégrée à la zone euro car elle ne remplit pas encore tous les critères d'éligibilité. La Bulgarie profite de salaires plus faibles pour attirer des investisseurs d'Europe de l'Ouest. Toutefois, l'UE cherche à atténuer ces écarts de revenus.

Par ailleurs, la Bulgarie est également une périphérie territoriale de l'espace commun : elle se situe à l'extrémité orientale des limites de l'UE. Elle est voisine de la Roumanie, intégrée en 2007, mais aussi de la Grèce, intégrée en 1981 qui dispose de l'euro depuis 2002. Elle reçoit au titrede la politique de cohésion (notamment via le FEDER) de nombreuses aides venant de Bruxelles.

Enfin, une meilleure intégration de la Bulgarie permettra aussi de mieux valoriser les atouts de ce territoire. Déjà, dans la capitale (Sofia), on observe le développement de nombreux quartiers spécialisés dans les activités informatiques et high-tech. De plus, la Bulgarie a su développer une offre touristique importante le long de la côte de la mer Noire. Cette ouverture sur la mer Noire est d'autant plus stratégique qu'elle permet des échanges économiques avec l'Asie centrale et la Russie.