Désindustrialisation, dévitalisation commerciale, désertification. Les villes moyennes incarnent, dans la diversité de leurs situations, une forme de déclin urbain. [...]. Se situant entre les métropoles, aujourd'hui célébrées, et le monde rural, les villes moyennes [...] ont peur d'être sacrifiées par rapport à des territoires aujourd'hui plus attractifs [...]. Mal desservies par les réseaux de grande vitesse et le débit rapide, terreau des votes radicaux, ces communes ont déjà été malmenées par la désindustrialisation, la stagnation, voire la décroissance démographique. [...] Les villes moyennes étant souvent des préfectures ou sous-préfectures, elles ont subi de plein fouet la recomposition des moyens de l'État [...]. La décentralisation, de son côté, a davantage profité aux métropoles, ne compensant pas le désinvestissement administratif qu'ont pu connaître des villes moyennes façonnées, historiquement, par la présence de l'État.