Vivre dans une métropole, c'est d'abord l'assurance d'avoir plus de chance de trouver un travail. Une étude du Commissariat général à l'égalité des territoires (CGET) fin 2016 rappelait que Paris, Lyon, Bordeaux et Toulouse concentrent 22 % de l'emploi en France et 20 % des embauches de 2015. Montpellier ne représente que 11 % de l'emploi, mais 16 % des embauches. L'analyse géographique de l'emploi et de la démographie montre que les couronnes des grandes aires urbaines sont les seules à ne pas avoir connu le ralentissement dû à la crise de 2008. Elles s'étendent donc toujours plus sur les campagnes périurbaines. Sur la période 1999‑2012, les plus grandes agglomérations Paris, Lyon, Marseille, Lille, Toulouse, Nice, Nantes, Strasbourg, Grenoble, Montpellier, ont enregistré une croissance de 37 %, qui coïncide avec leur augmentation démographique. En 2012, 81,5 % des emplois se situent dans une grande aire urbaine. [...] Lille ne concentre que 13 % des embauches contre 16 % de l'emploi. A contrario, de nombreuses villes moyennes partagent avec Bordeaux, Nantes ou Rennes la prospérité de la façade Ouest. Toutes les métropoles françaises n'ont cependant pas le même rayonnement : si Paris a un rayonnement mondial, Lyon, Marseille, Lille, Toulouse et Strasbourg ont un rayonnement européen tandis que Nantes, Rennes, Montpellier, Grenoble, Bordeaux ont un rayonnement limité à l'échelle nationale. Par ailleurs, à l'échelle locale, certaines métropoles voient les inégalités progresser sur leur territoire : c'est notamment le cas à Marseille, Lyon, Lille et Paris. D'importantes interactions entre les métropoles en France grâce à un important réseau de transport. En effet, les principales métropoles françaises sont reliées entre elles par des axes de transport, à l'exception de Nantes‑Lyon et de Toulouse‑Paris.