Elles ne connaissent pas de frontières et se propagent à la vitesse de la lumière. Les rumeurs et fausses informations fleurissent depuis le début de l'épidémie de coronavirus 2019-nCoV. Au-delà de la riposte sanitaire internationale,
l'Organisation mondiale de la sant é1 (OMS) veut ouvrir un nouveau front sur le terrain de la communication. « En plus d'une épidémie de maladies, il y a ce que nous appelons une “infodémie” : la circulation de rumeurs et de fausses informations », a souligné Sylvie Briand, directrice de l'OMS pour la préparation aux risques infectieux mondiaux. [...]
L'Organisation mondiale affirme collaborer avec Google « pour faire en sorte que les personnes recherchant des informations sur le coronavirus voient les informations de l'OMS en tête de leurs résultats de recherche ». « Les plateformes de médias sociaux comme Twitter, Facebook, Tencent et Tik Tok ont également pris des mesures pour limiter la propagation de la désinformation », précise le directeur général de l'Organisation [...].
« Ce que nous avons remarqué, c'est que les gens ont trop d'informations », a par ailleurs estimé Sylvie Briand. Début février, plus de 40 000 articles avaient été publiés sur le coronavirus depuis le début de l'épidémie. L'OMS a donc lancé une campagne en ligne afin de démentir la prétendue efficacité de certains produits, parfois farfelus, pour soigner les malades (antibiotiques, huile de sésame, ail, fumée des feux d'artifice...).
Les médias jouent eux aussi un rôle face à la propagation de fausses informations – Franceinfo s'efforce d'ailleurs de démêler le vrai du faux parmi les rumeurs circulant en ligne.
Ce phénomène « infodémique » a plusieurs explications. « Le coronavirus est un processus classique qui permet la propagation de rumeurs incubées dans une atmosphère de peur et d'incertitude », analyse le sociologue néo-zélandais Robert Bartholomew, cité par l'AFP. Selon lui, les titres des médias sensationnalistes et la méfiance historique à l'égard du gouvernement chinois facilitent la propagation de rumeurs.
Organe de santé publique dépendant de l'Organisation des Nations unies, créé en 1948.