Les conquêtes. Par ses conquêtes – l'Artois en 1659, l'Alsace en 1675 et la Franche-Comté en 1678 –,
affirme sa suprématie politique et militaire sur la scène européenne et se met en scène comme un « roi de guerre » toujours victorieux (
).
Financer la guerre. La part de la guerre dans le budget de l'État croît de façon considérable : en 1683, année de paix, elle représente 56,5 % des dépenses, et le chiffre s'élève à 75 % en 1690. Pour financer les armées, le roi crée puis généralise la capitation, un impôt personnel. Très coûteuses, les guerres sont critiquées à l'intérieur du royaume et la paix apparaît comme un idéal diplomatique désirable (
).
Servir dans les armées du roi. Les guerres, nombreuses et longues (
guerre de la Ligue d'Augsbourg,
guerre de Succession d'Espagne), nécessitent le développement d'armées permanentes. Les effectifs militaires augmentent fortement (
) et le principe d'un service militaire obligatoire apparaît peu à peu, d'abord pour la marine, puis pour l'infanterie : les jeunes hommes célibataires n'appartenant pas aux classes privilégiées sont tirés au sort puis enrôlés dans les armées royales.