La Fronde. L'affirmation de l'État se heurte à la Fronde entre 1648 et 1653. Dans un premier temps (mai 1648‑mars 1649), le parlement de Paris demande la suppression des intendants et des
lettres de cachet. En 1650, s'ouvre la Fronde des princes : les grands nobles, comme Condé ou la
, s'opposent à la régente Anne d'Autriche. Mazarin, violemment attaqué par des pamphlets, les « mazarinades », est contraint de s'exiler à deux reprises. La Fronde se solde néanmoins par un retour en force des principes de la monarchie absolue à partir de 1653.
L'État louis-quatorzien en accusation. Malgré la glorification de la figure royale, de nombreuses critiques sont adressées à Louis XIV. Plusieurs auteurs redoutent un divorce entre le roi et ses sujets (
). La guerre est l'un des principaux points de contestation : la politique internationale de Louis XIV, qui consiste à faire du royaume de France une puissance hégémonique, est vivement critiquée. Au cours de la guerre de la Ligue d'Augsbourg, une presse clandestine imprimée dans les pays rivaux de la France circule dans le royaume : elle souligne le coût élevé de la guerre et critique les violences commises par les troupes françaises (
).