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Repères - Histoire
Partie 1 • Le roman et le récit du Moyen Âge au XXIe siècle
L’épopée antique et la chanson de geste
La fin’amor et les romans de chevalerie
Récits comiques médiévaux et humanistes
Fictions baroques
Le classicisme
Les romans épistolaires
Le romantisme
Le réalisme
Le naturalisme
Les récits de guerre
L’exploration de la conscience
Interroger l’existence humaine
Le Nouveau Roman
Les récits de vie
Partie 2 • La littérature d’idées du XVIe au XVIIIe siècle
L’humanisme à la Renaissance
Le baroque
Le libertinage
Les moralistes de l’époque classique
Les philosophes des Lumières
Partie 3 • Le théâtre du XVIIe au XXIe siècle
Le théâtre baroque
La tragédie classique
La comédie classique
Le théâtre au siècle des Lumières
Le drame romantique et le théâtre de boulevard
Les réécritures des mythes antiques
Du théâtre de la cruauté au théâtre de l’absurde
Le théâtre engagé
Les nouvelles formes de théâtre
Partie 4 • La poésie du XIXe au XXIe siècle
La poésie romantique
Le Parnasse
Les poètes maudits
Le symbolisme
Le surréalisme et l’OuLiPo
La poésie engagée : Résistance, négritude, créolité
La poésie contemporaine
Pour aller plus loin
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Théâtre

La structure d'une pièce

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1
[...] MAITRE BLAZIUS. – Que ceux qui veulent apprendre une nouvelle d'importance m'apportent ici premièrement un verre de vin frais.

LE CHŒUR. – Voilà notre plus grande écuelle ; buvez, maître Blazius ; le vin est bon ; vous parlerez après.

MAITRE BLAZIUS. – Vous saurez, mes enfants, que le jeune Perdican, fils de notre seigneur, vient d'atteindre à sa majorité, et qu'il est reçu docteur à Paris. Il revient aujourd'hui même au château, la bouche toute pleine de façons de parler si belles et si fleuries, qu'on ne sait que lui répondre les trois quarts du temps.
Musset
On ne badine pas avec l'amour, 1834.

a. Rappelez les fonctions d'une scène d'exposition.

b. Comment cet extrait y répond‑il ?

c. Qu'est‑ce qu'un chœur au théâtre ?
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Leçon

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Le découpage d'une pièce de théâtre
  • Les actes : ils correspondent aux grandes étapes de l'intrigue théâtrale. Initialement c'est une nécessité technique : on baisse le rideau pour pouvoir changer de bougie (pour éclairer) et de décor d'un acte à l'autre.

  • Les scènes : chaque acte est constitué de plusieurs scènes. Traditionnellement, on change de scène quand on change de personnages (et donc de comédien(ne)s sur scène).

  • On peut aussi trouver des découpages en tableaux ou en journées. Certaines pièces sont uniquement composées d'une suite de scènes.
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Une grande rigueur de construction dans le théâtre classique du XVIIe siècle
1. L'exposition
Elle lance l'action et informe le public (par la double énonciation) :
  • de l'époque et du lieu ;
  • des personnages (leur nom, leur rôle social, leur situation et les relations entre eux).
2. Le nœud
Les personnages sont confrontés à une situation bloquée.
3. Les péripéties
Des événements surviennent au cours de la pièce.
4. Le coup de théâtre
Un événement inattendu survient. Si c'est un nouveau personnage qui intervient pour faire basculer la situation, on parle de deus ex machina.
5. Le dénouement
À la fin de la pièce, le nœud se résout. D'après les théoriciens du XVIIe siècle, cette rigueur de construction permet au public d'entrer tout de suite « dans le vif du sujet » et d'être tenu en haleine du début à la fin.
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Des structures plus libres à partir du XIXe siècle
Dès le XIXe siècle, la structure classique apparait comme trop rigide et artificielle.

Le souci de la vérité sur scène
(depuis le XIXe siècle)
La parodie
(depuis le XXe siècle)
Des structures novatrices
(depuis le XXe siècle)
 Reproduire un événement historique : intrigue complexe et nombreux rebondissements.

→ Dans Lorenzaccio (1834), Musset raconte l'assassinat du duc Alexandre de Médicis en 1537.

 Reproduire un quotidien dans sa banalité (XXe siècle)

→ Dans Le Silence (1967) de Sarraute, les échanges reproduisent le flux des conversations entre amis.
Certain(e)s dramaturges se moquent des codes de la structure classique en les imitant et en les soulignant.

→ Voici ce que le chœur dit au public au milieu d'Antigone (1944) d'Anouilh : « Et voilà. Maintenant, le ressort est bandé. Cela n'a plus qu'à se dérouler tout seul. C'est cela qui est commode dans la tragédie. On donne le petit coup de pouce pour que cela démarre. […] C'est tout. »
Un(e) dramaturge peut inventer une nouvelle structure pour chacune de ses créations, en bouleversant la chronologie ou en élaborant sa pièce au fur et à mesure des répétitions.

→ Dans Incendies (2003) de Wajdi Mouawad, il y a de nombreux retours en arrière pour expliquer l'origine des deux personnages principaux.
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Vérifier

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2
Choisissez la bonne réponse.

1. Une pièce classique commence par un monologue.


2. Les pièces de théâtre ne sont pas toutes découpées en actes.


3. Le coup de théâtre est une péripétie.
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S'exercer

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3
Entrent LE DUC et LORENZO, couverts de leurs manteaux ; GIOMO, une lanterne à la main.

LE DUC. – Qu'elle se fasse attendre encore un quart d'heure, et je m'en vais. Il fait un froid de tous les diables.

LORENZO. – Patience, Altesse, patience.

LE DUC. – Elle devait sortir de chez sa mère à minuit ; il est minuit, et elle ne vient pourtant pas.

LORENZO. – Si elle ne vient pas, dites que je suis un sot, et que la vieille mère est une honnête femme.
Alfred de Musset
Lorenzaccio, I, 1, 1834.

a. Quelles informations cette exposition donne‑t‑elle ?

b. Comment comprenez‑vous ce début d'intrigue ?
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4
[Scène 1] Mme SMITH. – Tiens, il est neuf heures. Nous avons mangé de la soupe, du poisson, des pommes de terre au lard, de la salade anglaise. Les enfants ont bu de l'eau anglaise. Nous avons bien mangé, ce soir. C'est parce que nous habitons dans les environs de Londres et que notre nom est Smith.

[Scène 5] MARY. – Élisabeth et Donald sont, maintenant, trop heureux pour pouvoir m'entendre. Je puis donc vous révéler un secret. Élisabeth n'est pas Élisabeth, Donald n'est pas Donald. En voici la preuve : l'enfant dont parle Donald n'est pas la fille d'Élisabeth, ce n'est pas la même personne. La fillette de Donald a un œil blanc et un autre rouge tout comme la fillette d'Élisabeth.
Eugène Ionesco
La Cantatrice chauve, 1950.

a. À quelles étapes d'une pièce classique correspondent ces deux extraits ? Justifiez.

b. Néanmoins, en quoi peut‑on parler de parodie ?

c. Ionesco définit La Cantatrice chauve comme une « anti‑pièce ». Expliquez ce qu'il veut dire, en vous aidant de .
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5
I. La fille et le soldat
II. Le soldat et la femme de chambre
III. La femme de chambre et le jeune homme
IV. Le jeune homme et la jeune femme […]
X. Le comte et la fille
Arthur Schnitzler
La ronde, pièce en dix dialogues,
1897, traduit de l'autrichien par W. Bauer, S. Clauser,
Éditions Stock, 1912.

a. Que raconte cette pièce, d'après les titres des dialogues ?

b. Quelle est la particularité de sa structure ?

c. Inventez les intitulés des scènes manquantes (V à IX).
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6
Marc, seul.
MARC. – Mon ami Serge a acheté un tableau.
C'est une toile d'environ un mètre soixante sur un mètre vingt, peinte en blanc. Le fond est blanc et si on cligne des yeux, on peut apercevoir de fins liserés blancs transversaux. Mon ami Serge est un ami depuis longtemps.
C'est un garçon qui a bien réussi, il est médecin dermatologue et il aime l'art.
Lundi je suis allé voir le tableau que Serge avait acquis samedi mais qu'il convoitait depuis plusieurs mois.
Un tableau blanc, avec des liserés blancs.
Yasmina Reza
Art, Actes Sud, 1994.

a. Ce début de pièce remplit‑il ses fonctions de scène d'exposition ? Justifiez.

b. En quoi est‑il différent d'une exposition classique ?

c. Écrivez la même situation expliquée cette fois par Serge, en commençant ainsi :
« Serge, seul. SERGE. – Marc est mon ami… »


d. Visionnez de cet extrait. Comment apparait Serge ? Comment le comique est‑il créé ?
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a. Qu'est‑ce qui donne à ces dénouements une valeur de vérité générale ?

b. Quelles hypothèses pouvez‑vous faire sur l'histoire qui a été représentée ?

1. Gardons‑nous d'appeler jamais un homme heureux, avant qu'il ait franchi le terme de sa vie sans avoir aucun chagrin.
Sophocle
Œdipe Roi, vers 429 av. J.‑C.,
traduit du grec ancien par A. Dain et P. Magon.


2. L'enfer, c'est les autres.
Jean‑Paul Sartre
Huis clos, 1944.


3. C'est assez du jour présent, c'est assez que de vivre aujourd'hui, et de faire ce qu'on a à faire avec soin.
Paul Claudel
L'Échange, 1901.
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Vers le bac

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Commentaire
Rédigez une partie de commentaire qui montrera que cette scène d'exposition est étonnante.

CLOV (regard fixe, voix blanche). – Fini, c'est fini, ça va finir, ça va peut‑être finir. (Un temps.) Les grains s'ajoutent aux grains, un à un, et un jour, soudain, c'est un tas, un petit tas, l'impossible tas. (Un temps.) On ne peut plus me punir. (Un temps.) Je m'en vais dans ma cuisine, trois mètres sur trois mètres sur trois mètres, attendre qu'il me siffle. (Un temps.) Ce sont de jolies dimensions, je m'appuierai à la table, je regarderai le mur, en attendant qu'il me siffle.

Il reste un moment immobile. Puis il sort. Il revient aussitôt, va prendre l'escabeau, sort en emportant l'escabeau. Un temps.
Samuel Beckett
Fin de partie, Éditions de Minuit, 1957.
1. Ce terme désigne Néron.

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