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Repères - Histoire
Partie 1 • Le roman et le récit du Moyen Âge au XXIe siècle
L’épopée antique et la chanson de geste
La fin’amor et les romans de chevalerie
Récits comiques médiévaux et humanistes
Fictions baroques
Le classicisme
Les romans épistolaires
Le romantisme
Le réalisme
Le naturalisme
Les récits de guerre
L’exploration de la conscience
Interroger l’existence humaine
Le Nouveau Roman
Les récits de vie
Partie 2 • La littérature d’idées du XVIe au XVIIIe siècle
L’humanisme à la Renaissance
Le baroque
Le libertinage
Les moralistes de l’époque classique
Les philosophes des Lumières
Partie 3 • Le théâtre du XVIIe au XXIe siècle
Le théâtre baroque
La tragédie classique
La comédie classique
Le théâtre au siècle des Lumières
Le drame romantique et le théâtre de boulevard
Les réécritures des mythes antiques
Du théâtre de la cruauté au théâtre de l’absurde
Le théâtre engagé
Les nouvelles formes de théâtre
Partie 4 • La poésie du XIXe au XXIe siècle
La poésie romantique
Le Parnasse
Les poètes maudits
Le symbolisme
Le surréalisme et l’OuLiPo
La poésie engagée : Résistance, négritude, créolité
La poésie contemporaine
Pour aller plus loin
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Texte argumentatif

Les règles de la rhétorique

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1
Aristote examine ici les moyens (« les preuves ») dont dispose un discours pour persuader son auditoire

Les preuves […] sont de trois sortes : les unes résident dans le caractère moral de l'orateur ; d'autres dans la disposition de l'auditoire ; d'autres enfin dans le discours lui‑même, lorsqu'il est démonstratif, ou qu'il paraît l'être.
Aristote
La Rhétorique, II, 3, IVe siècle av. J.‑C, traduit du grec ancien par C.‑É. Ruelle, 1882.

a. Quels sont les trois moyens de persuader identifiés par Aristote dans ce texte ?

b. En quoi le « caractère moral de l'orateur » peut‑il constituer un moyen de persuader ?

c. Qu'est‑ce que la « disposition de l'auditoire » ? Comme agir sur celle‑ci, à votre avis ?

d. Dans laquelle de ces « preuves inhérentes » rangeriez‑vous les arguments et raisonnements logiques ?
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Leçon

Définie dès l'Antiquité, la rhétorique est l'art de bien parler, notamment en vue d'influencer l'opinion ou une décision.
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Les piliers de l'art du discours
  • Le logos désigne tous les raisonnements logiques du discours, qui font appel à l'intellect pour convaincre.
    → La peine de mort ne dissuade pas les criminels : elle est donc inutile.

  • Le pathos désigne au contraire tous les éléments qui relèvent de l'émotion, du sentiment, qui visent à susciter l'empathie, l'indignation.
    → Combien d'innocents condamnés à mort par erreur ? Il faut mettre un terme à cette infamie !

  • L'ethos se réfère directement à la personnalité, au caractère de l'auteur ou de l'autrice, à sa façon de se présenter à travers son discours : pour convaincre, il ou elle doit en effet être digne de confiance et compétent(e).
    → Je suis, vous le savez, implacable avec les criminels ; pourtant, la peine de mort me révolte profondément.
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Les trois types de discours
  • Discours judiciaire : il vise à accuser ou à défendre, en se basant sur des faits, qui appellent un jugement.
    Cinna cherche à convaincre son auditoire qu'il faut assassiner Auguste.
    Et les proscriptions, et les guerres civiles,
    Sont les degrés sanglants dont Auguste a fait choix
    Pour monter sur le trône et nous donner des lois.
    Mais nous pouvons changer un destin si funeste,
    Puisque de trois tyrans, c'est le seul qui nous reste […].
    Corneille
    Cinna, 1643


  • Discours délibératif : il cherche à examiner différentes réponses possibles à un problème ou une situation, pour ne conserver que la meilleure solution.
    [J]e me dis à moi‑même : « Voudrais‑je régner ? » Un homme un peu heureux dans une condition privée devrait‑il y renoncer pour une monarchie ?
    La Bruyère
    Les Caractères, 1687


  • Discours épidictique : il loue (on parle alors de panégyrique ou d'éloge) ou s'attaque à quelqu'un.
    C'est un homme gonflé de l'amour de soi‑même.
    Molière
    Le Misanthrope, 1666

À noter : ces différentes formes de discours peuvent cohabiter au sein d'un même texte.
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Les cinq parties de l'art rhétorique
l'arth rhétorique
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Vérifier

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2
Choisissez la bonne réponse.

1. Le discours judiciaire loue ou attaque quelqu'un.


2. Quand on insiste sur son honnêteté pour convaincre, on fait appel à son ethos.


3. Quand on cherche à émouvoir et à toucher pour persuader on joue sur le logos.


4. La partie de l'art rhétorique qui consiste à structurer son argumentation s'appelle
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S'exercer

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3
À quels types de discours appartiennent les extraits suivants ? Justifiez.

1. L'abbé Dubois était un petit homme maigre, effilé, chafouin, à perruque blonde, à mine de fouine, à physionomie d'esprit, qui était en plein ce qu'un mauvais français appelle un sacre1, mais qui ne se peut guère exprimer autrement. Tous les vices combattaient en lui à qui en demeurerait le maître.
Saint‑Simon
Mémoires, 1829 (posthume).

1. Brigand, rapace.


2. Homme, es‑tu capable d'être juste ? C'est une femme qui t'en fait la question ; tu ne lui ôteras pas moins ce droit. Dis‑moi ? Qui t'a donné le souverain empire d'opprimer mon sexe ? Ta force ? Tes talents ?
Olympe de Gouges
Déclaration des Droits de la Femme et de la Citoyenne, 1791.
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4
Quel ethos l'autrice met‑elle en avant dans cet extrait ?

Critiquant un auteur qu'elle juge misogyne, Pisan défend l'idée qu'il existe « beaucoup de femmes de grande valeur ».

Il ne faudrait pas que vous croyiez, mon cher sire, ni que personne suppose, que je présente ce plaidoyer avec partialité parce que je suis une femme. Mon véritable motif est simplement de défendre la pure vérité qui, j'en ai la certitude, se trouve à l'opposé de tout ce que je viens de contester. En outre, parce que je suis une femme, je peux mieux témoigner à ce sujet que quelqu'un qui n'en a aucune expérience et parle au hasard, par conjecture.
Christine de Pisan
Lettre à Jean Johannes, 1401, traduit de l'ancien français par V. Greene, Éditions Honoré Champion, 2006

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5
Monseigneur, j'étais donc encore destiné à rendre ce devoir funèbre à très haute et très puissante princesse Henriette Anne d'Angleterre, duchesse d'Orléans. Elle, que j'avais vue si attentive pendant que je rendais le même devoir à la reine sa mère, devait être si tôt après le sujet d'un discours semblable, et ma triste voix était réservée à ce déplorable ministère.

Ô vanité ! ô néant ! ô mortels ignorants de leurs destinées ! L'eût‑elle cru, il y a dix mois ? Et vous, messieurs, eussiez‑vous pensé, pendant qu'elle versait tant de larmes en ce lieu, qu'elle dût si tôt vous y rassembler pour la pleurer elle‑même ?

[T]out est vain en nous, excepté […] le jugement arrêté qui nous fait mépriser tout ce que nous sommes.

Mais dis‑je la vérité ? […] Il ne faut pas permettre à l'homme de se mépriser tout entier, de peur que, croyant avec les impies que notre vie n'est qu'un jeu où règne le hasard, il ne marche sans règle et sans conduite au gré de ses aveugles désirs.
Jacques‑Bénigne Bossuet
Oraison funèbre de Henriette‑Anne d'Angleterre, 1649.

a. Dans quel contexte ce discours a‑t‑il été prononcé ?

b. De quel type de discours relève‑t‑il ?

c. Distinguez les passages relevant de l'ethos, du pathos et du logos et expliquez en quoi ils sont au service de l'argumentation.
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6
Oral
Seul(e) ou en groupe, préparez un court discours pour défendre votre opinion sur l'un des sujets suivants. Essayez de suivre les cinq étapes de l'art rhétorique, et de recourir à la fois au logos, au pathos et à l'ethos.


1. Judiciaire : le déboulonnage des statues de personnages historiques controversés.
2. Délibératif : l'anonymat sur les réseaux sociaux.
3. Épidictique : la franchise.
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Vers le bac

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7
Commentaire
Montrez comment le discours de Robespierre articule logos, pathos, ethos, et différents types de discours rhétoriques.


Critiqué à la Convention, Robespierre défend devant celle‑ci son héritage politique, et s'en prend à ses adversaires.

Que peut‑on objecter à celui qui veut dire la vérité et qui consent à mourir pour elle ? Disons donc qu'il existe une conspiration contre la liberté publique ; qu'elle doit sa force à une coalition criminelle qui intrigue au sein même de la Convention […]. Quel est le remède à ce mal ? Punir les traîtres, renouveler les bureaux du Comité de sûreté générale, épurer ce Comité lui‑même, et le subordonner au Comité de salut public […]. S'il est impossible de réclamer [ces mesures] sans passer pour un ambitieux, j'en conclurai que les principes sont proscrits, et que la tyrannie règne parmi nous, mais non que je doive les taire ; car, que peut‑on objecter à un homme qui a raison et qui sait mourir pour son pays ?

Je suis fait pour combattre le crime, non pour le gouverner. Le temps n'est point arrivé où les hommes de bien peuvent servir impunément la patrie ; les défenseurs de la liberté ne seront que des proscrits, tant que la horde des fripons dominera.
Maximilien de Robespierre
Discours du 8 thermidor, an II, 1794.

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