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Repères - Histoire
Partie 1 • Le roman et le récit du Moyen Âge au XXIe siècle
L’épopée antique et la chanson de geste
La fin’amor et les romans de chevalerie
Récits comiques médiévaux et humanistes
Fictions baroques
Le classicisme
Les romans épistolaires
Le romantisme
Le réalisme
Le naturalisme
Les récits de guerre
L’exploration de la conscience
Interroger l’existence humaine
Le Nouveau Roman
Les récits de vie
Partie 2 • La littérature d’idées du XVIe au XVIIIe siècle
L’humanisme à la Renaissance
Le baroque
Le libertinage
Les moralistes de l’époque classique
Les philosophes des Lumières
Partie 3 • Le théâtre du XVIIe au XXIe siècle
Le théâtre baroque
La tragédie classique
La comédie classique
Le théâtre au siècle des Lumières
Le drame romantique et le théâtre de boulevard
Les réécritures des mythes antiques
Du théâtre de la cruauté au théâtre de l’absurde
Le théâtre engagé
Les nouvelles formes de théâtre
Partie 4 • La poésie du XIXe au XXIe siècle
La poésie romantique
Le Parnasse
Les poètes maudits
Le symbolisme
Le surréalisme et l’OuLiPo
La poésie engagée : Résistance, négritude, créolité
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Poésie

La versification : rimes, strophes et rythme

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1
Texte
Sois tranquille, cela viendra ! Tu te rapproches,
tu brûles ! Car le mot qui sera à la fin
du poème, plus que le premier sera proche
de ta mort, qui ne s'arrête pas en chemin.

Ne crois pas qu'elle aille s'endormir sous des branches
ou reprendre souffle pendant que tu écris.
Même quand tu bois à la bouche qui étanche
la pire soif, la douce bouche avec ses cris

doux, même quand tu serres avec force le noeud
de vos quatre bras pour être bien immobiles
dans la brûlante obscurité de vos cheveux,

elle vient, Dieu sait par quels détours, vers vous deux,
de très loin ou déjà tout près, mais sois tranquille,
elle vient : d'un à l'autre mot tu es plus vieux.
Philippe Jaccottet
« Sois tranquille, cela viendra », © Éditions Gallimard, L'Effraie, 1953.

a. Observez les strophes. Comment nomme‑t‑on ce type de poèmes ?

b. Comment les rimes sont‑elles disposées ?

c. Lisez le poème à voix haute, en marquant une pause à la fin de chaque vers. Que remarquez‑vous ?
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Leçon

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La rime

  • La musicalité du langage poétique tient au travail du rythme et des sonorités, notamment par les rimes, mais aussi les allitérations (répétition de consonnes) et assonances (répétition de voyelles).

  • Les rimes peuvent être : suivies (ou plates) : AABB ; croisées : ABAB ; embrassées : ABBA.
    Dans les rimes pour l'œil, les consonnes finales, même muettes, sont identiques. → amoureux / yeux

  • On évalue la richesse de la rime en fonction du nombre de sons prononcés en commun :
    • rime pauvre : un son → fin/chemin → /in/ ;
    • rime suffisante : deux sons → touche/bouche → /ou/ + /ch/ (le e caduc ne compte pas en fin de vers) ;
    • rime riche : trois sons ou plus → lumière / première → /m/+ /y/ + /è/ + /r/.

  • La rime est « féminine » quand le vers se termine par un e caduc (). Elle est « masculine » quand le vers ne se termine pas par un e caduc. Traditionnellement, rimes féminines et masculines doivent alterner.
→ C'était, dans la nuit brune,
 Sur le clocher jauni,
 La lune
 Comme un point sur un i.
(Alfred de Musset, « Ballade à la lune », 1829)
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La strophe

  • On nomme les strophes selon le nombre de vers dont elles se composent :
    monostique (ou monostiche) : 1 vers ; distique : 2 vers ; tercet : 3 vers ; quatrain : 4 vers ; quintil : 5 vers ; sizain : 6 vers ; septain : 7 vers ; huitain : 8 vers ; dizain : 10 vers.
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L'enjambement, le rejet et le contre‑rejet

  • Enjambement : un groupe syntaxique déborde sur le vers suivant de façon symétrique. Cela crée un effet de continuité.
    → Je fais souvent ce rêve étrange et pénétrant
    D'une femme inconnue, et que j'aime, et qui m'aime.
    (Verlaine, « Mon rêve familier », 1866)

  • Rejet : un groupe syntaxique se termine au début du vers suivant. Cela crée un effet de rupture.
    → Petit‑Poucet rêveur, j'égrenais dans ma course
    Des rimes. Mon auberge était à la Grande Ourse.
    (Rimbaud, « Ma bohême », 1889)

  • Contre‑rejet : un groupe syntaxique débute à la fin du vers précédent et se poursuit sur le suivant. Il est ainsi mis en valeur.
    → Souvenir, souvenir, que me veux‑tu ? L'automneFaisait voler la grive à travers l'air atone ? (Verlaine, « Nevermore », 1866)

Pour bien prononcer ces effets, il faut faire entendre à la fois la fin du vers et le sens de la phrase. On peut imaginer la présence de points de suspension.
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Quelques formes poétiques

Le sonnet est un poème à forme fixe, strictement codifié.
  • Il est composé de deux quatrains suivis de deux tercets.
  • Le dernier vers exprime souvent une pointe (ou chute), c'est‑à‑dire une fin inattendue.
  • En France, la disposition traditionnelle des rimes est ABBA ABBA CCD EDE ou ABBA ABBA CCD EED.
Le poème en prose, inventé au XIXe siècle, se présente comme un récit ou une description qui suscite un effet poétique par son thème, ses images et ses sonorités.
La chanson contient généralement un refrain. La ballade et le rondeau en sont deux variantes très normées.
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Vérifier

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2
Choisissez la bonne réponse.

1. Combien de sons faut‑il pour former une rime suffisante ?


2. Traditionnellement, les rimes féminines et masculines sont‑elles


3. Comment nomme‑t‑on le phénomène par lequel la fin d'un groupe syntaxique est déplacé au vers suivant ?
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S'exercer

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3
a. Analysez la disposition et la richesse des rimes. L'alternance des rimes féminines et masculines est‑elle respectée ?
b. Repérez les effets de rythme (enjambements, rejets, contre‑rejets). Que mettent‑ils en valeur ?

Texte 1
La chair est triste, hélas ! et j'ai lu tous les livres.
Fuir ! là‑bas fuir ! Je sens que des oiseaux sont ivres
D'être parmi l'écume inconnue et les cieux !
Rien, ni les vieux jardins reflétés par les yeux
Ne retiendra ce cœur qui dans la mer se trempe
Ô nuits ! ni la clarté déserte de ma lampe […]
Stéphane Mallarmé
« Brise marine », Poésies, 1887.


Texte 2
Ni sa pensée, en vol vers moi par tant de lieues,
Ni le rayon qui court sur son front de lumière,
Ni sa beauté de jeune dieu qui la première
Me tenta, ni ses yeux - ces deux caresses bleues ;

Ni son cou ni ses bras, ni rien de ce qu'on touche,
Ni rien de ce qu'on voit de lui ne vaut sa bouche
Où l'on meurt de plaisir et qui s'acharne à mordre,

Sa bouche de fraîcheur, de délices, de flamme,
Fleur de volupté, de luxure et de désordre,
Qui vous vide le cœur et vous boit jusqu'à l'âme…
Marie Nizet
« La bouche », Pour Axel de Missie, 1923 (posthume).
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4
Texte
Ici
 toute la terre
      se repose de sa fécondité
et tout son bonheur est tendu entre
       deux gazelles et deux nuits
distants1 à peine d'un pli dans la lumière
        et le défi tranquille
de l'horizon imprenable.
Lorand Gaspar
« Sol absolu »,
Sol absolu, © Éditions Gallimard, 1972.
1. Qualifie le poète et d'autres marcheurs dans le désert.

a. Diriez‑vous que ce poème comporte des enjambements, des rejets ou des contre‑rejets ?

b. Quel est l'effet produit ?

c. Prononcez les vers en cherchant à faire entendre leur disposition sur la page.
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5
Texte 1
Et pendant que ruisselle la pluie, les petits charbonniers de la Forêt Noire entendent, de leur lit de fougère parfumée, hurler au dehors la bise comme un loup.

Ils plaignent la biche fugitive que relancent les fanfares de l'orage, et l'écureuil tapi au creux d'un chêne, qui s'épouvante de l'éclair comme de la lampe du chasseur des mines.
Aloysius Bertrand
« La Pluie »,
Gaspard de la nuit, 1842 (posthume).
Texte 2
La pluie, dans la cour où je la regarde tomber, descend à des allures très diverses. Au centre c'est un fin rideau (ou réseau) discontinu, une chute implacable mais relativement lente de gouttes probablement assez légères, une précipitation sempiternelle sans vigueur, une fraction intense du météore pur. À peu de distance des murs de droite et de gauche tombent avec plus de bruit des gouttes plus lourdes, individuées. Ici elles semblent de la grosseur d'un grain de blé, là d'un pois, ailleurs presque d'une billle.
Francis Ponge
« Pluie », Le Parti pris des choses,
© Éditions Gallimard, 1942.

a. Quel est le thème de ces deux textes ?

b. En quoi diffèrent‑ils d'un article de dictionnaire ou d'une page de roman ?
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6
a. Composez quatre vers rimés.

b. Comment avez‑vous disposé les rimes ?

c. Retravaillez votre quatrain pour obtenir une rime féminine et une rime masculine, enrichir les rimes et clarifier le sens.
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Vers le bac

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7
Texte
Lundi 8 février ma biche
Ma biche part
Suis inquiet elle s'en fiche
Buvons du marc

Vrai qu'au service de l'Autriche
(Patate et lard)
Le militaire est très peu riche
Je m'en fous car

Il peut bien vivre d'Espérance
Même il en meurt
Au doux service de la France

Un Artilleur
Mon âme à ta suite s'élance
Adieu mon cœur
Guillaume Apollinaire
« Sonnet du huit février 1915 »,
Poèmes à Lou, 1947 (posthume).

a. Quelle forme poétique identifiez‑vous ? La disposition des rimes en suit‑elle les règles ?

b. Apollinaire reprend‑il l'alternance entre rimes féminines et masculines, le refus des rimes pauvres ?

c. Étudiez le rythme du poème. Quel est l'effet produit ?
d. Jugez‑vous ce poème plutôt moderne ou traditionnel ? Rédigez une réponse argumentée.
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