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Repères - Histoire
Partie 1 • Le roman et le récit du Moyen Âge au XXIe siècle
L’épopée antique et la chanson de geste
La fin’amor et les romans de chevalerie
Récits comiques médiévaux et humanistes
Fictions baroques
Le classicisme
Les romans épistolaires
Le romantisme
Le réalisme
Le naturalisme
Les récits de guerre
L’exploration de la conscience
Interroger l’existence humaine
Le Nouveau Roman
Les récits de vie
Partie 2 • La littérature d’idées du XVIe au XVIIIe siècle
L’humanisme à la Renaissance
Le baroque
Le libertinage
Les moralistes de l’époque classique
Les philosophes des Lumières
Partie 3 • Le théâtre du XVIIe au XXIe siècle
Le théâtre baroque
La tragédie classique
La comédie classique
Le théâtre au siècle des Lumières
Le drame romantique et le théâtre de boulevard
Les réécritures des mythes antiques
Du théâtre de la cruauté au théâtre de l’absurde
Le théâtre engagé
Les nouvelles formes de théâtre
Partie 4 • La poésie du XIXe au XXIe siècle
La poésie romantique
Le Parnasse
Les poètes maudits
Le symbolisme
Le surréalisme et l’OuLiPo
La poésie engagée : Résistance, négritude, créolité
La poésie contemporaine
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Poésie

La versification : le vers

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1
Texte
Ah, la danse ! La danse
qui fait battre le cœur,
c'est la vie en cadence
enlacée au bonheur.
Marceline Desbordes‑Valmore,
« La Danse de nuit », Poésies inédites, 1860.

a. Quel type de vers est utilisé aux vers 3 et 4 ?

b. Que faut‑il faire pour avoir le même nombre de syllabes aux autres vers ?

c. Qu'imite le rythme ?
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Leçon

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Le vers

Le vers traditionnel commence par une majuscule et se définit par sa métrique, c'est‑à‑dire le nombre de ses syllabes.

Les vers au nombre de syllabes
pair sont les plus courants :

  • alexandrin : 12
  • décasyllabe : 10
  • octosyllabe : 8
  • hexasyllabe : 6
Les vers impairs se trouvent surtout dans la chanson et la fable :

  • ennéasyllabe : 9
  • heptasyllabe : 7
  • pentasyllabe : 5
Le vers libre, inventé à la fin du XIXe siècle, ne se repère que par le retour à la ligne, sans décompte des syllabes.

→ texte de
Le verset, unité de texte dans la Bible et le Coran, devient un long vers libre au XXe siècle.

→ Mère, sois bénie ! J'ai vu – dans le sommeil léger de quelle aube gazouillée ? – le jour de libération. (Senghor, « Éthiopie »)
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Bien compter les syllabes du vers

  • Une syllabe est formée d'un son vocalique (o, ou, ain…) éventuellement accompagné de consonnes. → A.le.xan.drin

  • Le son [ə], appelé e caduc ou « muet » (bien que souvent sonore), est prononcé ou non selon son environnement.

Il est prononcé quand il est devant une consonne.
Il n'est pas prononcé quand il est devant une voyelle ou un h muet.
Il n'est pas prononcé quand il est en fin de vers, y compris quand il est suivi des marques du pluriel ‑s ou ‑nt.
  • → Il.pleu.re.dans.mon.cœur = 6 syllabes
  • Com.m(e)il.pleut.sur.la.vill(e) = 6 syllabes (Verlaine, « Il pleure dans mon cœur » )

  • Une syllabe contenant deux sons vocaliques (dont un i, parfois un u) peut être divisée et donc compter pour deux syllabes. On appelle ce phénomène une diérèse. → pa.ssion → pa.ssi.on
    Une synérèse, plus rare, consiste à prononcer deux sons vocaliques en une seule syllabe. → hier /i.yèr/ → /yèr/

  • À partir de la fin du Moyen Âge, les poèmes sont souvent isométriques : tous leurs vers ont le même nombre de syllabes (mais il existe des exceptions, comme les fables). À partir de la fin du XIXe siècle et l'invention du vers libre, de plus en plus de poèmes sont hétérométriques.
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Prononcer le vers de façon rythmée

  • On marque une pause à la fin du vers.

  • On marque la césure, c'est‑à‑dire une respiration dans le vers.

  • L'alexandrin a sa césure entre les deux hémistiches (les deux moitiés du vers) : 6//6 syllabes.
    Le décasyllabe a sa césure soit en 4//6 ou 6//4 syllabes, soit en 5//5 syllabes.
    Les vers courts (moins de 8 syllabes) n'ont pas de césure.
    Les vers impairs offrent plusieurs possibilités.

  • Quand un e caduc est prononcé, on allonge la syllabe qui le précède. → ce MOOONstre délicat

  • L'alexandrin a un rythme caractéristique, avec quatre syllabes accentuées :
    • → Tu.le.con.NAIS,/lec.TEUR, // ce.MON/stre.dé.li.CAT → 4/2 // 2/4
    •  Hy.po.CRI/te.lec.TEUR, // mon.sem.BLA/ble.mon.FRÈR(e) → 3/3 // 3/3 (Baudelaire, « Au lecteur »)

    Le rythme 3/3 // 3/3 crée un effet d'harmonie, tandis que les rythmes 2/4 et 4/2 sont plus dynamiques.

  • À partir de Victor Hugo, on rencontre des alexandrins ne comptant que trois accents, qu'on appelle des trimètres romantiques. → J'ai disloqué / ce grand niais / d'alexandrin → 4/4/4 (Hugo, « Quelques mots à un autre »)

  • À partir de Verlaine et Rimbaud, on rencontre des vers de douze syllabes ne suivant pas les règles de l'alexandrin, qu'on appelle des dodécasyllabes. → Fileur éternel // des immobilités bleues → 5 // 7 (Rimbaud, « Le Bateau ivre »)
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Vérifier

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2

Choisissez la bonne réponse.

1. Un vers impair est un vers libre.


2. La diérèse consiste à prononcer deux sons vocaliques en une seule syllabe.


3. L'alexandrin classique comporte quatre syllabes accentuées


4. L'alexandrin et le dodécasyllabe sont tous deux des vers de 12 syllabes.
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S'exercer

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3
Texte

La coupe de mes jours s'est brisée encor pleine ;
Ma vie hors de mon sein s'enfuit à chaque haleine ;
Ni baisers ni soupirs ne peuvent l'arrêter ;
Et l'aile de la mort, sur l'airain qui me pleure,
En sons entrecoupés frappe ma dernière heure ;
Faut‑il gémir ? faut‑il chanter ?…
Alphonse de Lamartine,
« Le Poète mourant », Nouvelles méditations poétiques, 1823.

a. Mettez les e caducs suivis d'une consonne entre accolades, et mettez entre parenthèses les e caducs qui sont suivis d'une voyelle ou d'un h muet, ou qui sont en fin de vers.

b. Quels types de vers sont employés ?

c. Selon vous, pourquoi « encor » (v. 1) est‑il orthographié ainsi ? Recherchez ce qu'est une licence poétique.
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4
Texte

La première neige tombait du front de la mère mouillait son corsage plein à craquer de noix creuses et de cris
La mère portait son chagrin sur sa paume et soufflait dessus
Elle profitait de notre sommeil pour déplacer la montagne face à la fenêtre
Nous offrait un peu de planète et de dépaysement
Déplaçait la montagne mais pas le vent
La mère ne connaissait pas le nom du vent ni sa consistance
Vénus Khoury‑Ghata,
« Nous étions sept par temps de véhémence et de promiscuité », Où vont les arbres ?, Éditions Mercure de France, 2011.

a. Comment nomme‑t‑on ces vers ?

b. Entrainez‑vous à les lire à haute voix avec un rythme poétique.


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5
Texte

Il a plu si fort que la mer est douce,
Et même il y pousse ostensiblement
Des palmiers à fruits et des pamplemousses
Sans se soucier des poissons changeants. […]
Jules Supervielle,
Oublieuse mémoire, © Éditions Gallimard, 1949.

a. Combien de syllabes comptez‑vous dans ces vers ? Justifiez votre réponse pour le dernier vers.

b. Où placez‑vous la césure dans chaque vers ?

c. Prononcez à haute voix. Quelles sonorités le rythme met‑il en valeur ?


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6
a. Choisissez un poème en alexandrins et lisez‑le à haute voix pour vous imprégner du rythme.


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b. Composez une suite d'au moins quatre alexandrins.
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7
Texte

Vous m'avez arraché du sein qui m'échauffait,
Quand j'étais tout petit, moi qui n'avais rien fait !
Vous avez tué l'homme et laissé l'enfant vivre !
Soyez maudits ! Je hais. Ma propre horreur m'enivre.
Malheur à ce qui vit ! Malheur à ce qui luit !
Je suis le mal, je suis le deuil, je suis la nuit.
Victor Hugo,
« La Fin de Satan »,La Légende des siècles, 1859.

a. Repérez une diérèse au v. 3. Quelle idée met‑elle en valeur ?

b. Placez la césure à l'hémistiche de ces alexandrins.

c. Dans chaque hémistiche, repérez les syllabes accentuées. Prononcez les vers en faisant entendre le rythme.


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8
Texte

Vous m'avez dit un jour : Jeune fille poète,
Ne chantez point votre âme et cachez votre cœur ;
La femme, parmi nous, doit demeurer muette,
Renier ses amours et garder sa douleur.

Et moi je vous réponds : Dites à la tempête,
Aux grands vents, aux grands flots d'étouffer leur fureur ;
Faites taire au vallon l'écho fort qui répète
Ou le cri de souffrance ou le cri du bonheur ;

Dites au rossignol, sous la grande ramée,
Que son accent fait peine à votre âme alarmée…
Qu'il se taise toujours… Défendez au reclus

D'invoquer l'espérance et la liberté sainte ;
Faites taire tout bruit, tout chant et toute plainte :
Quand tout sera muet, je ne chanterai plus.
Marie‑Laure Grouard,
« Sonnet à M. L. Ulback »,Les Églantines, 1843.

a. Réécrivez ce poème en indiquant entre parenthèses tous les repérages nécessaires (e caducs, diérèses, césures, syllabes accentuées).

b. Lisez ce sonnet de façon rythmée et expressive.


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Vers le bac

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9
Texte
De la musique avant toute chose,
Et pour cela préfère l'Impair
Plus vague et plus soluble dans l'air,
Sans rien en lui qui pèse ou qui pose. […]

De la musique encore et toujours !
Que ton vers soit la chose envolée
Qu'on sent qui fuit d'une âme en allée
Vers d'autres cieux à d'autres amours.

Que ton vers soit la bonne aventure
Éparse au vent crispé du matin
Qui va fleurant la menthe et le thym…
Et tout le reste est littérature.
Paul Verlaine,
« Art poétique », Jadis et naguère, 1884.

a. Quel type de vers est utilisé ?

b. Placez une césure dans chacun des vers. Quelles idées et quelles sonorités sont mises en valeur ?

c. Rédigez un paragraphe expliquant comment Verlaine met en pratique son art poétique par le travail du vers.
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