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L’épopée antique et la chanson de geste
La fin’amor et les romans de chevalerie
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L’humanisme à la Renaissance
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Partie 3 • Le théâtre du XVIIe au XXIe siècle
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La comédie classique
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Le drame romantique et le théâtre de boulevard
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Du théâtre de la cruauté au théâtre de l’absurde
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La poésie romantique
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Théâtre

La parole au théâtre

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1
PHÈDRE. – Quand tu sauras mon crime, et le sort qui m'accable,
Je n'en mourrai pas moins, j'en mourrai plus coupable.

ŒNONE. – Madame, au nom des pleurs que pour vous j'ai versés,
Par vos faibles genoux que je tiens embrassés,
Délivrez mon esprit de ce funeste doute.

PHÈDRE. – Tu le veux. Lève‑toi.

ŒNONE.     – Parlez : je vous écoute.
Racine
Phèdre, I, 3, 1677.

a. Qui « écoute » aussi Phèdre ?

b. Quelle est la fonction d'Œnone dans ce passage ?
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Leçon

Dans un texte théâtral, tout ce qui ne fait pas partie des didascalies est destiné à être prononcé sur scène.
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La situation d'énonciation au théâtre
Il y a une double énonciation car tout ce qui est dit par un personnage (les répliques) est destiné à la fois :

  • aux autres personnages présents sur scène ;

  • au public.
  • la situation d'énonciation au théâtre
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    La distribution de la parole au théâtre
    Le dialogue Le monologue
    Plusieurs personnages échangent des répliques.
    Texte prononcé par un personnage seul sur scène. Le public a ainsi accès à ses pensées.
    Une tirade : un personnage adresse une longue réplique à un autre.
    Le monologue peut être :
    •  délibératif : pour prendre une décision ;

    •  explicatif : pour expliquer et informer ;

    •  une sorte de « confession » : pour dévoiler quelque chose.
    Une stichomythie : les répliques sont très brèves (un vers, ou quelques mots) et s'enchainent vite.
    Un aparté : un personnage prononce une réplique « en secret » à un personnage choisi et au public, ou seulement au public, tandis que les autres personnages ne l'entendent pas. Il est signalé dans le texte par la didascalie « à part » ou « bas » en opposition à « haut ».
    Le récit dans la tirade ou le monologue Un personnage raconte un événement qui n'est pas représenté sur scène.

    Remarque
    Le monologue et l'aparté sont des conventions, des règles artificielles que le spectateur accepte même si ces situations ne sont en rien naturelles.
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    Le « quatrième mur » : quelle séparation entre le public et l'espace scénique ?
    Dans l'Antiquité À partir du XVIIe siècle À partir du XXe siècle
    Le chœur (groupe de danseurs et de chanteurs) peut commenter le spectacle, parler au public et aux personnages sur scène. C'est souvent le chef de chœur ou coryphée qui s'exprime.
    On considère qu'il y a une sorte de « quatrième mur » invisible entre la scène et le public : celui‑ci est réduit à son simple rôle de spectateur. Il est ainsi plongé dans « l'illusion théâtrale » : il croit au spectacle auquel il assiste, comme si c'était vrai.
    Beaucoup de dramaturges et de metteurs ou metteuses en scène explorent à nouveau des échanges possibles avec le public (public sur scène, ou d'une part et d'autre de la scène…).
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    Vérifier

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    2
    À votre avis, ces situations donnent‑elles lieu à un dialogue ? un dialogue avec des apartés ? un monologue ? une tirade ?

    1. Rodrigue se demande s'il doit venger l'honneur de son père ou préserver son amour pour Chimène.

    2. Agnès raconte à Arnolphe sa rencontre avec Horace. Arnolphe souffre et le confie au public.

    3. Théramène raconte à Thésée que son fils a été emporté par un monstre marin.

    4. Martine reproche à son mari Sganarelle d'être paresseux et dépensier, Sganarelle se défend.
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    S'exercer

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    3
    Lisez l'extrait. Le roi devait choisir un gouverneur pour éduquer son fils. Il hésitait entre le comte de Gormas et Don Diègue : il a choisi Don Diègue.

    LE COMTE. – Ce que je méritais, vous l'avez emporté.

    DON DIÈGUE. – Qui l'a gagné sur vous l'avait mieux mérité.

    LE COMTE. – Qui peut mieux l'exercer en est bien le plus digne.

    DON DIÈGUE. – En être refusé n'en est pas un bon signe.

    LE COMTE. – Vous l'avez eu par brigue, étant vieux courtisan.

    DON DIÈGUE. – L'éclat de mes hauts faits fut mon seul partisan.
    Pierre Corneille
    Le Cid, I, 3, 1637.

    a. Comment appelle‑t‑on cette forme de dialogue ?

    b. Que révèle‑t‑elle sur la situation entre les personnages ?
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    4
    Observez .

    Argante vient d'apprendre que son fils s'est marié sans son autorisation. Scapin et Silvestre sont des valets.

    ARGANTE, SCAPIN, SILVESTRE.

    ARGANTE, se croyant seul. – A‑t‑on jamais ouï parler d'une action pareille à celle‑là ?

    SCAPIN. – Il a déjà appris l'affaire, et elle lui tient si fort en tête, que tout seul il en parle haut.

    ARGANTE, se croyant seul. – Voilà une témérité bien grande !

    SCAPIN. – Écoutons‑le un peu.

    ARGANTE, se croyant seul. – Je voudrais bien savoir ce qu'ils me pourront dire sur ce beau mariage.

    SCAPIN, à part. – Nous y avons songé.

    ARGANTE, se croyant seul. – Tâcheront‑ils de me nier la chose ?

    SCAPIN. – Non, nous n'y pensons pas.

    ARGANTE, se croyant seul. – Ou s'ils entreprendront de l'excuser ?

    SCAPIN. – Celui‑là se pourra faire.
    Molière
    Les Fourberies de Scapin, I, 4, 1671.

    a. Précisez pour chaque personnage la situation d'énonciation.

    b. Lisez uniquement les répliques d'Argante. De quel type de texte théâtral s'agit‑il alors ?

    c. Quel est l'effet produit sur le public ?
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    5
    Moi je ne suis plus dans le jeu. C'est pour cela que je suis libre de venir vous dire ce que la pièce ne pourra vous dire. Dans de pareilles histoires, ils ne vont pas s'interrompre de se tuer et de se mordre pour venir vous raconter que la vie n'a qu'un but, aimer.
    Jean Giraudoux
    « Lamento du Jardinier », Électre, 1937.

    a. Qui désigne le pronom « vous » dans ce texte ?

    b. Le jardinier est un personnage de la pièce. Quels mots employés montrent qu'il a un statut très particulier dans cet extrait ?
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    6
    ZÉNAÏDE, haut. – Qui est là ? (À part.) Pourvu que ce ne soit pas Oswald, mon fiancé ! Je n'ai pas mis la robe qu'il préfère ! Et d'ailleurs, à quoi bon ? Après tout ce qui s'est passé !

    LA VOIX D'OSWALD, au dehors. – C'est moi, Oswald !

    ZÉNAÏDE, à part. – Hélas, c'est lui, c'est bien Oswald ! (Haut.) Entrez, Oswald ! (À part.) Voilà bien ma chance ! Que pourrai‑je lui dire ? Jamais je n'aurai le courage de lui apprendre la triste vérité !

    Entre Oswald. Il reste un moment sur le seuil et contemple Zénaïde avec émotion.

    OSWALD, haut. – Vous, vous, Zénaïde ! (À part.) Que lui dire de plus ? Elle est si confiante, si insouciante ! Jamais je n'aurai la cruauté de lui avouer la grave décision qui vient d'être prise à son insu !
    Jean Tardieu
    « Oswald et Zénaïde ou les apartés »,
    Théâtre de chambre I, © Éditions Gallimard, 1955.

    a. Relevez les didascalies. Que dévoilent‑elles au public ?

    b. Quelles émotions expriment les personnages ?

    c. Avec un camarade, lisez à voix haute les répliques. Quel est l'effet produit ?
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    Vers le bac

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    7
    Commentaire
    Pour devenir Empereur, Néron cherche à se débarrasser de son frère, Britannicus.

    BURRHUS

    […] À peine l'empereur a vu venir son frère,
    Il se lève, il l'embrasse, on se tait, et soudain
    César1 prend le premier une coupe à la main :
    « Pour achever ce jour sous de meilleurs auspices,
    Ma main de cette coupe épanche les prémices,
    Dit‑il ; dieux, que j'appelle à cette effusion,
    Venez favoriser notre réunion ».
    Par les mêmes serments Britannicus se lie.
    La coupe dans ses mains par Narcisse est remplie ;
    Mais ses lèvres à peine en ont touché les bords,
    Le fer ne produit point de si puissants efforts,
    Madame : la lumière à ses yeux est ravie ;
    Il tombe sur son lit sans chaleur et sans vie.
    Jugez combien ce coup frappe tous les esprits :
    La moitié s'épouvante et sort avec des cris ;
    Mais ceux qui de la cour ont un plus long usage
    Sur les yeux de César composent leur visage.
    Racine
    Britannicus, V, 5, 1669.
    1. Ce terme désigne Néron.


    a. S'agit‑il d'un monologue ou d'un passage de dialogue ? Justifiez votre réponse.

    b. Pourquoi cet événement est‑il raconté et non représenté sur scène ?

    c. Rédigez un paragraphe de commentaire sur l'usage du récit dans cet extrait.

    d. Écoutez un  : de 1 h 44 min 22 s à 1 h 45 min 26 s. Entrainez‑vous ensuite à le lire à voix haute.
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