Français 1re

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Repères - Histoire
Partie 1 • Le roman et le récit du Moyen Âge au XXIe siècle
L’épopée antique et la chanson de geste
La fin’amor et les romans de chevalerie
Récits comiques médiévaux et humanistes
Fictions baroques
Le classicisme
Les romans épistolaires
Le romantisme
Le réalisme
Le naturalisme
Les récits de guerre
L’exploration de la conscience
Interroger l’existence humaine
Le Nouveau Roman
Les récits de vie
Partie 2 • La littérature d’idées du XVIe au XVIIIe siècle
L’humanisme à la Renaissance
Le baroque
Le libertinage
Les moralistes de l’époque classique
Les philosophes des Lumières
Partie 3 • Le théâtre du XVIIe au XXIe siècle
Le théâtre baroque
La tragédie classique
La comédie classique
Le théâtre au siècle des Lumières
Le drame romantique et le théâtre de boulevard
Les réécritures des mythes antiques
Du théâtre de la cruauté au théâtre de l’absurde
Le théâtre engagé
Les nouvelles formes de théâtre
Partie 4 • La poésie du XIXe au XXIe siècle
La poésie romantique
Le Parnasse
Les poètes maudits
Le symbolisme
Le surréalisme et l’OuLiPo
La poésie engagée : Résistance, négritude, créolité
La poésie contemporaine
Pour aller plus loin
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Récit

Les discours rapportés

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1
Texte
Un Âne accompagnait un Cheval peu courtois,
Celui‑ci ne portant que son simple harnois,
Et le pauvre Baudet si chargé qu'il succombe.
Il pria le Cheval de l'aider quelque peu :
Autrement il mourrait devant qu'être1 à la ville.
La prière, dit‑il, n'en est pas incivile.
Jean de La Fontaine
« Le Cheval et l'Âne », Fables, 1668.
1. Avant d'être.

a. Par quel signe de ponctuation les paroles de l'Âne qui sont soulignées auraient‑elles pu être encadrées ?

b. Réécrivez la phrase soulignée en commençant par « L'Âne affirma que ». Quel changement avez‑vous dû faire ?

c. La phrase en gras retranscrit les paroles de l'Âne. À quel(s) indice(s) pouvez‑vous le repérer ?
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Leçon

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Dans un récit, les paroles des personnages peuvent être rapportées de trois manières différentes.

Les paroles sont rapportées telles qu'elles sont censées avoir été prononcées.

[J]e m'écriai en fondant en larmes : « Eh ! mon Dieu, à quoi suis‑je réduite ? »
Marivaux
La vie de Marianne, 1731.
Les paroles sont reformulées et intégrées au récit dans une subordonnée après un verbe de parole.

Le roi leur déclara, devant M. le Prince, qu'il leur défendait absolument de songer à ce mariage.
Sévigné
lettre du 19 décembre 1670.
Les paroles sont reformulées et intégrées au récit sans subordonnée.

« C'est le moment de croire que j'entends des pas dans le corridor », se dit Bernard. Il releva la tête et prêta l'oreille. Mais non : son père et son frère aîné étaient retenus au Palais ; sa mère en visite ; sa sœur à un concert [...].
Gide
Les Faux‑Monnayeurs, 1925.
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Le discours est direct.

Effets recherchés
  •  Créer un effet de réel.
  •  Mettre en valeur la subjectivité du locuteur, sa manière de parler.
Le discours est indirect.

Effets recherchés
  •  Ne pas interrompre le récit.
  •  Résumer les paroles des personnages et accélérer le rythme.
  •  Faire entendre la voix du narrateur.
Le discours est indirect libre.

Effets recherchés
  •  Rendre la narration plus expressive.
  •  Faire en sorte que la narration et les paroles (ou les pensées) des personnages ne fassent qu'un.

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Ces trois types de paroles rapportées sont reconnaissables grâce à une combinaison de traits distinctifs.

Type Guillemets et tiretsVerbes de paroleMarques de l'oralitéType d'énoncéExemples
Discours direct Oui Oui, la plupart du temps (soit avant les paroles, suivis des deux points, soit après, soit en incise). Oui Ancré
[J]e m'écriai en fondant en larmes : « Eh ! mon Dieu, à quoi suis‑je réduite ? »
Discours indirect Non Oui (avant les paroles) Non Coupé
Le roi leur déclara, devant M. le Prince, qu'il leur défendait absolument de songer à ce mariage.
Discours indirect libre Non Non Oui Coupé
Mais non : son père et son frère aîné étaient retenus au Palais ; sa mère en visite ; sa sœur à un concert.

Remarque : transposer un type de paroles rapportées dans un autre type permet de mieux en saisir les spécificités et ainsi interpréter les effets qu'en tire un(e) écrivain(e).
Remarque : même dans le discours direct, les guillemets et les tirets tendent à disparaitre dans les romans contemporains.
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Vérifier

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2
À quel type de paroles rapportées les énoncés suivants correspondent‑ils ?

1. Le discours des personnages est reformulé dans une subordonnée.

2. Des guillemets et des tirets sont employés.

3. Il n'y a pas de verbe de parole.

4. Les paroles rapportées sont les plus fidèles aux propos des personnages.
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3
Présentez sous la forme d'une carte mentale la définition et les traits distinctifs de chacun des trois types de discours rapportés.

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S'exercer

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4
Texte
Maître Omont considéra la fille, puis brusquement :
« Quel âge qu'elle a c'te grande bique‑là ?

– Vingt‑un ans à la Saint‑Michel, monsieur Omont.

– C'est bien : all'aura quinze francs par mois et l'fricot. J'l'attends d'main, pour faire ma soupe du matin. »
Guy de Maupassant
« Les Sabots », Contes de la Bécasse, 1883.
D'après vous, pourquoi Maupassant a‑t‑il choisi de rapporter les paroles de ses personnages de manière directe ? Appuyez‑vous sur des éléments précis pour justifier votre réponse.

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5
Texte
Car ils pouvaient bien se trouver séparés, Peter et elle, pendant des centaines d'années ; elle n'écrivait jamais et ses lettres à lui étaient mortelles ; mais cela pouvait lui tomber dessus tout d'un coup : s'il était avec moi, là, en ce moment, qu'est‑ce qu'il dirait ? Tel moment, tel spectacle le faisaient surgir devant elle, sans trace de la vieille amertume ; c'était peut‑être cela, la récompense d'avoir aimé les gens ; par une belle matinée, au beau milieu de St James's Park, ils resurgissaient. Si, vraiment.
Virginia Woolf
Mrs Dalloway, traduit de l'anglais par M.‑C. Pasquier, © Éditions Gallimard, 1994.

a. Les paroles rapportées sont‑elles au discours direct, indirect ou indirect libre ? Justifiez.

b. Considérez‑vous que le type de discours choisi par Virginia Woolf vous éloigne ou vous rapproche du personnage ? Expliquez.
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6
Texte
Emma se répétait :
– Pourquoi, mon Dieu, me suis‑je mariée ?
Elle se demandait s'il n'y aurait pas eu moyen, par d'autres combinaisons du hasard, de rencontrer un autre homme ; et elle cherchait à imaginer quels eussent été ces événements non survenus, cette vie différente, ce mari qu'elle ne connaissait pas. Tous, en effet, ne ressemblaient pas à celui‑là. Il aurait pu être beau, spirituel, distingué, attirant tels qu'ils étaient sans doute, ceux qu'avaient épousés ses anciennes camarades du couvent. Que faisaient‑elles maintenant ? À la ville, avec le bruit des rues, le bourdonnement des théâtres et les clartés du bal, elles avaient des existences où le cœur se dilate, où les sens s'épanouissent. Mais elle, sa vie était froide comme un grenier dont la lucarne est au nord, et l'ennui, araignée silencieuse, filait sa toile dans l'ombre, à tous les coins de son cœur. Elle se rappelait les jours de distribution de prix, où elle montait sur l'estrade pour aller chercher ses petites couronnes. [...] Comme c'était loin, tout cela ! comme c'était loin !
Gustave Flaubert
Madame Bovary, 1857.

a. Distinguez les types de paroles rapportées. Justifiez vos réponses.

b. D'après vous, quels effets Flaubert tire‑t‑il de ces changements de types de paroles rapportées ?
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7
Texte
— J'ai deux sous.
— Garde‑les pour boire une chope… Mon Dieu ! qu'est‑ce que je vais fiche ? Six jours, ça n'en finit plus. Nous devons soixante francs à Maigrat, qui m'a mise à la porte avant‑hier. Ça ne m'empêchera pas de retourner le voir. Mais, s'il s'entête à refuser…

Et la Maheude continua d'une voix morne, la tête immobile, fermant par instants les yeux sous la clarté triste de la chandelle. Elle disait le buffet vide, les petits demandant des tartines, le café même manquant, et l'eau qui donnait des coliques, et les longues journées passées à tromper la faim avec des feuilles de choux bouillies. Peu à peu, elle avait dû hausser le ton, car le hurlement d'Estelle couvrait ses paroles. Ces cris devenaient insoutenables. Maheu parut tout d'un coup les entendre, hors de lui, et il saisit la petite dans le berceau, il la jeta sur le lit de la mère, en balbutiant de fureur :

— Tiens ! prends‑la, je l'écraserais… Nom de Dieu d'enfant ! ça ne manque de rien, ça tète, et ça se plaint plus haut que les autres !

Estelle s'était mise à téter, en effet. Disparue sous la couverture, calmée par la tiédeur du lit, elle n'avait plus qu'un petit bruit goulu des lèvres.

— Est‑ce que les bourgeois de la Piolaine ne t'ont pas dit d'aller les voir ? reprit le père au bout d'un silence.

La mère pinça la bouche, d'un air de doute découragé.
Émile Zola
Germinal, 1885.

Préparez une lecture expressive de l'extrait de Germinal. Vous veillerez à rendre vivantes les paroles des personnages rapportées directement et à marquer la différence entre les passages dialogués et les passages narratifs.

Conseil
Enregistrez‑vous sur votre smartphone ou avec , puis réécoutez‑vous pour identifier quels points peuvent être améliorés. Recommencez autant de fois que nécessaire. Si possible, faites l'exercice à deux, avec un(e) camarade : ce sera encore plus efficace !
Enregistreur audio
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Vers le bac

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8
Texte

Gervaise, alcoolique et misérable, erre devant le cabaret l'Assommoir.

Plantée devant l'Assommoir, Gervaise songeait. Si elle avait eu deux sous, elle serait entrée boire la goutte. Peut‑être qu'une goutte lui aurait coupé la faim. Ah ! elle en avait bu des gouttes ! ça lui semblait bien bon tout de même. Et de loin, elle contemplait la machine à soûler, en sentant que son malheur venait de là, et en faisant le rêve de s'achever avec de l'eau de vie, le jour où elle aurait de quoi. Mais un frisson lui passa dans les cheveux, elle vit que la nuit était noire. Allons, la bonne heure arrivait. C'était l'instant d'avoir du cœur et de se montrer gentille, si elle ne voulait pas crever au milieu de l'allégresse générale. D'autant plus que de voir les autres bâfrer1 ne lui remplissait pas précisément le ventre. Elle ralentit encore le pas, regarda autour d'elle. […] Une émotion de petite fille la serrait à la gorge ; elle ne sentait pas si elle avait honte, elle agissait dans un vilain rêve. Pendant un quart d'heure, elle se tint toute droite. Des hommes filaient, sans tourner la tête. Alors, elle se remua à son tour, elle osa accoster un homme qui sifflait, les mains dans les poches et elle murmura d'une voix étranglée : « Monsieur, écoutez donc… »
Émile Zola
L'Assommoir, 1877.
1. Manger avec excès.

Commentaire

a. Relevez les passages au discours indirect libre.

b. Identifiez le type de focalisation qui permet à Zola de les intégrer ().

c. De quelle tonalité participe ici le choix de paroles rapportées au discours indirect libre ?

d. Développez vos analyses dans un paragraphe de commentaire.
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9
En quoi une étude des paroles rapportées aidet‑elle à l'interprétation d'un texte ? Rédigez par groupes une synthèse à partir de vos réponses aux exercices précédents.
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