Aimé Césaire et Wifredo Lam se rencontrent en Martinique en 1941. Ils sont liés par la même quête de leurs racines et un même combat contre le colonialisme. Wifredo Lam déclare : « Ce que je trouvais à mon retour à Cuba ressemblait à l'enfer : faire du commerce avec la dignité d'un peuple équivaut à l'enfer pour moi. » En 1943, Wifredo Lam peint La Jungla, qu'il présente ainsi : « Les mythes africains sont actifs dans le paysage cubain des champs de canne à sucre. » Il considère son œuvre comme « un acte de décolonisation ».
Ce chef-d'œuvre fait aussi dialoguer les arts latino-américains, africains et européens, Wifredo Lam ayant
fréquenté à Paris, entre autres, les surréalistes et Pablo Picasso.