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Averroès
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Sa vie
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Averroès
1126 - 1198
Abû-al-Walîd Mohammad Ibn Ahmad Ibn Rushd ou, dans sa forme courte, Ibn Rushd (latinisé en « Averroès »), a vécu à Cordoue, en Andalousie, à l'époque où le califat, morcelé, a été supplanté par des dynasties berbères. Juge, juriste et médecin, Averroès est né dans une famille de cadis (terme arabe qui signifie « juge ») et devient lui-même grand Cadi de Séville à l'âge de 43 ans. La fonction du cadi est civile, judiciaire et religieuse : il est un juge qui a reçu une formation religieuse, il représente l'autorité et il doit appliquer la loi.
Avant d'occuper ce poste officiel, Averroès a été chargé de résumer l'œuvre d'Aristote. Plutôt que de commenter les traductions, Averroès cherche à retrouver les textes originaux. Il repère et corrige les contradictions qu'il trouve dans les traductions. Toutefois, son apport philosophique, notamment par ses commentaires d'Aristote, ne le rend célèbre qu'après sa mort.
En 1179, il devient Cadi de Séville ; on pense que c'est au cours de la même année qu'il a terminé la rédaction du Discours décisif. Averroès se rend à Marrakech en 1182 pour remplacer le médecin du calife, ce qui lui vaut la protection de son fils, dit Al-Mansûr (Le Victorieux), qui devient à son tour calife de 1184 à 1199. Tombé en disgrâce en 1195, banni pour hérésie, Averroès est rappelé en 1198 par Al-Mansûr. Ce dernier annule l'édit qui prescrivait de brûler les œuvres d'Averroès et d'interdire ses enseignements.
Averroès meurt à Marrakech, où il est d'abord enterré. Son corps est ensuite transféré à Cordoue en 1199, où des funérailles sont organisées à sa mémoire.
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Sa pensée
Commentateur d'Aristote, Averroès constitue l'une des sources de la philosophie latine médiévale. La scolastique a vivement rejeté son enseignement, qualifié d'anti-religieux, et l'a accusé de défendre une vision dégradante de l'homme. La thèse d'Averroès sur l'intellect se compose trois versants : selon Averroès, l'intellect est séparé (car coupé des corps et des hommes), un (car immatériel) et éternel (car inengendré et incorruptible). Les scolastiques ont reproché à Averroès de détruire, par cette thèse, la possibilité de l'individualité et de la pensée.
Averroès a mis au point une méthode qu'il a d'abord appliquée afin de proposer une interprétation juridique des textes religieux, puis de commenter les textes philosophiques. Il surmonte des difficultés logiques et des obstacles politiques pour intégrer l'héritage de la pensée grecque dans l'islam d'Occident. Passionné par l'élaboration des connaissances, Averroès croit en la vérité et en la logique. Son ambition de développer un savoir démonstratif, plus rigoureux selon lui que la dialectique et la rhétorique, a été perçue par certains comme un premier pas vers l'athéisme, et c'est notamment ce qui explique son bannissement, peu de temps avant sa mort. Pour s'opposer aux dialecticiens, Averroès exploite de manière complémentaire la méthode juridique de la controverse (donner les moyens à la raison critique de s'exercer, en étudiant la portée de chaque solution de droit) et la méthode philosophique du syllogisme.
L'une des thèses fortes d'Averroès, mal comprise (ou ignorée) de son temps, est la présentation du Coran comme un texte programmatique (voir le livre d'Ali Benmakhlouf sur Averroès) : le « Livre de Dieu » ne comprend pas la totalité du savoir, mais il ne faut pas y voir un défaut. Le Coran est, selon Averroès, une invitation à l'action et à la recherche de connaissance de la part du croyant : philosopher, c'est répondre au devoir d'examiner « le royaume des cieux et de la terre et toutes les choses que Dieu a créées. » (Coran, VI, 75). Si Averroès s'oppose fortement aux ambiguïtés des théologiens et aux dissensions que ces derniers créent, il n'est pas pour autant critique à l'égard de la religion ; il montre en quoi la recherche de la vérité par le philosophe ne peut nuire au « Livre de Dieu » — car la vérité élaborée ne peut être contraire à la vérité révélée.
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Œuvres principales
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