Philosophie Terminale

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SECTION 1 • Le roseau pensant
Ch. 1
La conscience
Ch. 2
L’inconscient
Ch. 3
Le temps
Ch. 4
La raison
Ch. 5
La vérité
SECTION 2 • Le fils de Prométhée
Ch. 6
La science
Ch. 7
La technique
Ch. 8
L’art
Ch. 9
Le travail
SECTION 3 • L’animal politique
Ch. 10
La nature
Ch. 11
Le langage
Ch. 12
L’État
Ch. 13
Le devoir
SECTION 4 • L’ami de la sagesse
Ch. 14
La justice
Ch. 15
La religion
Ch. 16
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Ch. 17
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Søren Kierkegaard

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Sa vie
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Søren Kierkegaard
1813 - 1855


  • Søren Kierkegaard naît d'un second mariage dans une famille danoise aisée. Son père est un luthérien très pieux qui a fait fortune dans le commerce textile et qui apprécie le débat d'idées. Kierkegaard reçoit une éducation religieuse stricte et austère qui marque profondément sa jeunesse, mais il a également accès à des lectures littéraires ou philosophiques : Lessing, Young, ou Platon.

  • Il entre dans une école privée dans laquelle il brille par sa vivacité d'esprit. Agé de 18 ans, il débute des études de philosophie et de théologie à l'université de Copenhague, qu'il interrompt pour mener une vie de plaisirs et de jouissances mondaines. Dans cette période dissipée de sa vie, il rencontre une jeune femme qu'il demande en mariage avant de se rétracter. À la mort de son père, il reprend ses études et soutient sa thèse de doctorat en 1840 ; il décide de partir à Berlin pour poursuivre sa formation philosophique. Il est néanmoins déçu par les cours qu'il reçoit et rentre au Danemark pour écrire ses propres œuvres, dont certaines sont publiées sous pseudonyme.

  • Il expose dans ses ouvrages une approche nouvelle, qui sera considérée comme une première forme de l'existentialisme, car il s'interroge sur la subjectivité de l'individu et ne veut pas présenter une philosophie sous la forme d'un système. L'existence étant essentiellement liberté et ouverture, un système philosophique clos ne peut être qu'inadéquat.

  • À la fin de sa vie, il combat l'église danoise institutionnalisée qui lui semble conduire à la perte du rapport essentiel entre « le pêcheur » et le Christ. Il souhaite un christianisme authentique à l'inverse du christianisme clérical, porté par des prêtres, « qui jouent au christianisme ». Il rédige des pamphlets contre les autorités religieuses, ce qui lui vaut une hostilité croissante.

  • Lors d'une promenade, il est pris d'un malaise et meurt peu de temps après à l'hôpital de Copenhague.
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Sa pensée
  • Søren Kierkegaard incarne le courant philosophique de l'existentialisme chrétien contemporain. Il considère que tout homme doit faire des choix, développer sa subjectivité. Il s'agit donc d'analyser philosophiquement l'existence, ses discontinuités, son inachèvement. L'existence peut connaître trois stades : esthétique, éthique et religieux.

  • Le stade esthétique — l'homme vit pour la jouissance, les plaisirs de la sensualité, sans penser au sens moral de son existence. Pour l'esthéticien, toutes les valeurs sont égales, toutes débouchent sur l'indifférence des choix. Un des exemples du stade esthétique est Don Juan, qui court de femme en femme. Il ne connaît pas de repos, ne parvient pas à donner sens à son existence qui est un radical désespoir, car il est dépendant de ses désirs.

  • Le stade éthique — l'homme respecte ses devoirs en adoptant une existence conforme au sérieux et aux contraintes sociales : travailler pour vivre, se marier, etc. Ce stade est conforme au devoir et offre une forme de stabilité et de continuité de l'existence. Il s‘agit alors pour « l'éthicien » de devenir l'expression du général. Mais en devenant l'incarnation du général, l'existence renonce à la subjectivité.

  • Le stade religieux — l'homme de foi vit dans l'angoisse du choix car, contrairement à l'espoir, l'espérance religieuse n'est pas motivée rationnellement. La foi est une attente, malgré l'improbable ou le paradoxe, qui est au-delà de l'éthique et de la raison. Kierkegaard prend l'exemple d'Abraham qui reçoit l'ordre divin de sacrifier son fils. Sur le plan de la raison et de l'éthique, le commandement est absurde et contraire aux lois communautaires, pourtant Abraham conserve, dans la crainte et le tremblement, sa foi en Dieu. Sa foi est un « saut dans l'absurde » qui permet un ancrage authentique de sa subjectivité dans l'existence du Christ.
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Œuvres principales

Œuvres de Kierkegaard
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La foi commence précisément là où finit la raison.

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