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Sa vie
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Raymond Aron
1905 - 1983
Raymond Aron est un philosophe, sociologue et journaliste français. Issu d'un milieu juif aisé, il fait ses études à l'École Normale Supérieure où il rencontre entre autres Canguilhem, Nizan et Sartre, avec qui il entretient une forte amitié. Il partage avec Sartre un engagement à gauche, militant notamment à la SFIO. En 1928, il obtient l'agrégation de philosophie. Il décide cependant de ne pas enseigner immédiatement, et part pour l'Allemagne, de 1930 à 1933, où il étudie à l'université de Cologne, puis de Berlin. Raymond Aron est alors témoin de la montée du nazisme, expérience qui marque durablement sa pensée.
Lorsqu'il revient en France, il enseigne une année au Havre et commence une thèse de doctorat sur la philosophie de l'histoire, soutenue en 1938. Suite à la défaite de la France il part à Londres pour s'engager dans les Forces Françaises Libres aux côtés du général de Gaulle. Après la guerre, il enseigne la philosophie à l'Ecole Nationale d'Administration de 1945 à 1947, puis à l'Institut d'Études Politiques de Paris, avant d'être nommé Professeur à la Sorbonne en 1956. Sa carrière universitaire culmine avec sa nomination au Collège de France en 1970.
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Parallèlement à son enseignement, il devient journaliste, activité qu'il exerce jusqu'à la fin de sa vie. Il cofonde la revue Les Temps Modernes en 1945, avant d'en quitter la rédaction en 1947, ne souhaitant pas soutenir le communisme historique. Il devient surtout éditorialiste au Figaro, où il travaille pendant trente ans. Enfin, Raymond Aron est aussi un intellectuel engagé : dès 1945, il devient conseiller d'André Malraux, ministre de l'Information. Toute sa vie, il manifeste un vif anticommunisme et est un ardent défenseur du libéralisme. Il prend position sur les événements politiques de son temps, notamment en faveur de l'indépendance de l'Algérie.
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Sa pensée
La réflexion philosophique et sociologique de Raymond Aron est d'abord marquée par son intérêt pour la philosophie de l'histoire – sujet de sa thèse de doctorat publiée sous le titre d'Introduction à la philosophie de l'histoire. Il s'interroge en effet sur les conditions et les limites de la connaissance historique et s'oppose au positivisme qui domine alors la réflexion sur l'histoire.
Son œuvre s'oriente ensuite vers un éloge du libéralisme et la critique radicale des régimes communistes. Dans L'Opium des intellectuels, publié en 1955, Raymond Aron reproche aux intellectuels de son époque leur complaisance à l'égard des régimes communistes, et en particulier de l'URSS.
Si Raymond Aron lui-même fut un lecteur attentif de Marx, il critique les nombreux « mythes » qui entourent le marxisme et la gauche plus globalement : mythe de la révolution, du prolétariat, de l'égalité entre les hommes, ou encore d'un sens de l'histoire. Cet anticommunisme et sa défense de la démocratie libérale l'opposent fortement à Sartre, avec lequel il se fâche dès 1947. Les positions de Sartre, tant sur le plan politique que philosophique, semblent en effet à l'opposé de celles de Raymond Aron : soutien du Parti Communiste français et de l'URSS – même si ce soutien ne fut jamais inconditionnel –, soutien de la révolte de Mai 68, Sartre est alors une figure intellectuelle de la gauche et du côté de la lutte révolutionnaire. À la fin de sa vie, en 1979, il renoue cependant avec Sartre en défendant ensemble les boat-people qui fuient le régime communiste du Vietnam. Cette opposition aux régimes communistes conduit Raymond Aron à une réflexion sur le totalitarisme, dans Démocratie et Totalitarisme publié en 1965.
Un dernier pan de la réflexion de Raymond Aron concerne les relations internationales. Sous l'influence de Clausewitz et Weber, il apporte une contribution originale à l'analyse des relations internationales. Dans quelle mesure est-il possible de déterminer des règles communes et rationnelles dans les relations internationales ? Raymond Aron constate, dans la lignée de l'école réaliste, qu'aucune instance ne régule les relations entre les États, contrairement aux politiques internes des États. Il tente cependant de penser une forme de régulation en soulignant l'importance des valeurs et des normes internationales.
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Œuvres principales
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