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Sa vie
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Alexis de Tocqueville
1805 ‑ 1859
Issu de la noblesse féodale normande de tendance légitimiste, Alexis de Tocqueville
naît le 29 juillet 1805 à Paris et grandit à Verneuil‑sur‑Seine, où son père a été nommé
maire par Napoléon en 1804. Sa famille a souffert de la Terreur : son arrière‑grand‑père,
Malesherbe, a été décapité, ainsi que son oncle et sa tante, laissant ses cousins orphelins.
Élève au collège royal de Metz, il découvre la philosophie des Lumières, ce qui lui fait
perdre la foi chrétienne. Il continue cependant de croire à l'existence de Dieu.
Devenu magistrat en 1827, il fait un grand voyage aux États-Unis, où il souhaite examiner
le système pénitentiaire américain, mais c'est aussi pour lui l'occasion d'observer une
société démocratique marquée par l'égalité des conditions.
Revenu en France, Tocqueville rédige en deux tomes une réflexion intitulée De la démocratie en Amérique (1835 et 1840), ouvrage qui le rend célèbre et lui ouvre une belle
carrière politique. Député de la Manche en 1839, il devient président du Conseil de la
Manche. En désaccord avec le coup d'État de Louis‑Napoléon Bonaparte, il démissionne
du Conseil en 1853. Contre l'esclavage dans les colonies, il n'en défend pas moins l'entreprise
coloniale en Algérie pendant qu'il est ministre des Affaires étrangères.
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Sa pensée
Tocqueville est l'un des pères du libéralisme. Il prend acte,
comme Benjamin Constant, d'un changement dans la compréhension
même de la démocratie. Alors que dans l'Antiquité,
les citoyens voulaient participer au partage du pouvoir et
exercer la souveraineté populaire en déployant leurs qualités
dans l'espace public, la liberté que cherchent les Modernes
n'est plus tant l'autonomie du citoyen que l'indépendance
de l'individu.
Tocqueville déplore quelque peu l'individualisme croissant,
tout en admettant que la protection des libertés individuelles
est précieuse et qu'il ne faut pas y renoncer. Liberté de pensée,
liberté de croyance, liberté d'expression sont décisives,
tout comme la liberté de la presse.
Le danger des sociétés modernes n'est pas celui qui guettait
les tyrannies antiques. Il s'agit, d'une part, du risque que des
minorités ne se sentent pas représentées par le vote majoritaire
(tyrannie de la majorité), d'autre part, que les citoyens,
préoccupés uniquement par le bien‑être matériel dans leur
sphère privée, soient peu intéressés par la chose publique,
acceptant une centralisation du pouvoir abusive en raison
de leur endormissement. Il craint le conformisme social et
dénonce la solitude des individus modernes. Coupés les uns
des autres, ils n'ont plus de patrie. Le remède passe, selon
lui, par les associations et un regain de la religion, qui peut
retisser le lien social.
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Œuvres principales
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