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Sa vie
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John Stuart Mill
1806 - 1873
John Stuart Mill est un philosophe, économiste et logicien britannique. Né à Londres en 1806, il est élevé par son père d'une manière extrêmement stricte : ce dernier met son fils à l'écart des enfants de son âge dans le but de lui faire poursuivre, plus tard, les recherches du philosophe Bentham.
Enfant précoce, John Stuart Mill ne sera jamais scolarisé. Il apprend, dès l'âge de trois ans, l'alphabet grec, puis le latin et l'algèbre à huit ans. Vers treize ans, son père lui enseigne l'économie politique.
À l'âge de vingt ans, il fait une dépression, puis complète alors de lui-même les enseignements scientifiques qu'il a reçus par la lecture de divers poètes, dans le but de développer sa sensibilité et ses émotions.
Quelque temps plus tard, il rencontre Harriet Taylor, une femme mariée avec laquelle il entretient une relation adultère. Ils ont de grandes affinités intellectuelles en matière d'éducation,
de politique et plus particulièrement de droits des femmes. À la mort de son mari, Harriet devient l'épouse de Mill et ils rejoignent la France. Mill meurt en Avignon en 1873.
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Sa pensée
Il publie en 1843 Système de logique déductive et inductive.
Cet ouvrage, inspiré de l'empirisme de David Hume, tient
compte des problèmes que celui-ci soulève au sujet de l'induction,
et leur apporte des solutions originales. Il élargit sa
réflexion à l'ensemble des sciences et à leurs méthodes.
Dans ses Principes d'économie politique, publiés en 1848, il
adresse à l'économie capitaliste des critiques qui, sans aller aussi
loin que celles de Karl Marx (son contemporain), font primer la
redistribution des richesses sur la croissance économique qui
n'a, selon lui, aucun sens si elle ne profite pas à toute l'humanité.
Dans son ouvrage De la liberté, paru en 1859, il défend un
libéralisme individualiste modéré par le respect des droits
d'autrui. Il y défend également la liberté d'expression, condition
du progrès social et intellectuel, qui ne doit pas être limitée
par ce que l'époque considère comme les bonnes mœurs.
Deux ans plus tard, en 1861, il publie L'utilitarisme. Cet
ouvrage, qui s'inscrit dans la lignée de l'utilitarisme de Bentham
mais en élargit les principes, définit la morale comme
l'ensemble des règles qui permettent à l'humanité (et même
aux animaux) le plus grand bonheur possible.
En 1869 paraît De l'assujettissement des femmes. Premier
ouvrage féministe écrit par un grand philosophe, il doit énormément
à Harriet, décédée dix ans auparavant. Même si Mill a des
positions féministes moins avancées que celles de sa femme, il
n'en est pas moins avant-gardiste, et défend notamment le droit
de vote des femmes. Dans son ouvrage, il refuse également
l'idée d'une « essence féminine » et soutient que les femmes
ont, hélas, majoritairement assimilé leur asservissement.
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Œuvres principales
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