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Sa vie
Baruch Spinoza
1632 - 1677
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Issu d'une famille juive d'origine portugaise, le jeune Spinoza grandit à Amsterdam. La
lecture de la philosophie nouvelle de Descartes finit par l'éloigner de sa première éducation
religieuse. À la mort de son père en 1654, il reprend l'entreprise familiale et s'inscrit
dans une école fondée par un philosophe républicain et libertin. Il y apprend le latin et
se forme notamment aux pensées de Bacon et de Hobbes. En 1656, éloigné des idées
religieuses de sa communauté, il est excommunié et part pour Leyde finir ses études.
Il subvient à ses besoins en polissant des verres pour instruments d'optique. Il part
vivre à La Haye en 1663, où il mourra. Accusé de panthéisme et d'athéisme, plusieurs des
livres de Spinoza ne sont publiés qu'à sa mort. Il aura tenté de publier son livre majeur,
l'Éthique, mais a renoncé devant l'imminence d'un procès.
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Sa pensée
La philosophie de Spinoza articule étroitement connaissance
et morale (qu'il nomme Éthique). L'objet de cette
connaissance qu'il ne cesse d'expliquer est Dieu ou la nature.
En effet, Dieu est la nature (« Deus sive natura »), c'est‑à‑dire
la totalité du réel. Dieu est donc immanent au monde, et
non transcendant. Ainsi, Dieu ne fixe pas de finalité en ce
monde, il n'a pas disposé les choses en vue de notre bien.
C'est la méconnaissance de Dieu qui nous fait croire l'inverse.
La religion dégénère alors en superstition. qui est le fruit de
l'imagination des hommes pour combler leur ignorance profonde
de la nature.
Néanmoins, toute différence n'est pas abolie entre Dieu et
les choses. C'est pourquoi Spinoza divise la connaissance de
Dieu en « nature naturante » et « nature naturée ». D'un côté,
Dieu est étudié en tant que nature productrice. Il convient
notamment de démontrer more geometrico son existence et
les traits spécifiques de son essence. De l'autre, on réfléchit
sur la nature produite, en remontant des effets aux causes
et de cause en cause. Spinoza prend ses distances avec la
tradition chrétienne d'un Dieu créateur, qui crée depuis le
néant et hors du monde. On lui a reproché d'être panthéiste
(c'est‑à‑dire de faire du monde, Dieu) et même d'être secrètement
athée.
Pour Spinoza, la nature est régie par la causalité et l'homme
est une part de la nature. Il ne dispose donc pas d'un libre
arbitre. L'homme se croit libre car il ignore les causes qui le
déterminent. L'éthique spinoziste consiste donc à se libérer
par la connaissance de la nature. Il s'agit d'éliminer à sa
source la superstition par une connaissance rationnelle de
Dieu. La superstition est bien souvent l'arme de la politique
pour gouverner les hommes, c'est donc à la fois une éthique
et une politique que porte Spinoza.
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Œuvres principales
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