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Sa vie
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Auguste Comte
1798 - 1857
Philosophe, théoricien de la connaissance, Auguste Comte est né à Montpellier, de parents catholiques et royalistes, cinq ans après la condamnation à mort de Louis XVI. Il est envoyé à l'internat du lycée de Montpellier à l'âge de 9 ans. Surnommé le « Comtou » en raison de sa petite taille, il commence par étudier les lettres et le latin, puis excelle en mathématiques. Il est plusieurs fois distingué par le prix de prééminence, et se démarque aussi en sciences : à quinze ans, il est prêt à passer le concours de Polytechnique, mais il doit attendre un an pour le faire, conformément au règlement du concours. Rétif à l'autorité, Comte est reçu à l'École Polytechnique à seize ans, en 1814. À cet âge-là, il ne croit plus en Dieu et déteste l'Empereur. À Polytechnique, il suit les cours de mathématiques de Daniel Encontre. Ce dernier propose à Auguste Comte de le remplacer lorsqu'il s'absente, et c'est, pour Comte, la découverte de sa vocation : l'enseignement. Il passe le reste de sa vie à enseigner.
Sa pensée se construit entre 1817 et 1824, où il est le secrétaire de Saint-Simon. En 1824, il cesse de travailler pour Saint-Simon, se marie avec une prostituée, Caroline Massin, et commence à préparer son Cours de philosophie positive, dont le premier volume est publié en 1830. Son mariage est chaotique, mais à cette époque, le divorce est impossible. Malgré les conflits avec son épouse, celle-ci reste une auditrice de ses cours durant quinze ans, et Comte la décrit comme fort intelligente. C'est dans le premier volume du Cours de philosophie positive que Comte présente la théorie des trois états (« loi générale de développement de l'esprit humain »). Sa condition financière s'améliore en 1830, où il devient répétiteur à Polytechnique. Dans les dernières années de sa vie, il souffre de son amour impossible avec Clotilde de Vaux qui, comme Auguste Comte, a consenti à un mariage de convenance.
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Sa pensée
Auguste Comte est célèbre pour avoir fondé le positivisme. Il crée ce néologisme par opposition à la doctrine théologique et à la critique métaphysique. Bien que le positivisme de Comte soit un mouvement philosophique qui participe à l'avènement de la science moderne, ce n'est pas un scientisme, c'est-à-dire que le philosophe positiviste ne considère pas que seuls les énoncés scientifiques soient doués de sens. Pour autant, il existe bien, dans le positivisme, un critère de démarcation entre science et non-science, mais pas sur le mode d'un critère universel, qui serait le socle commun de toutes les sciences. Rêver d'un tel critère universel serait, selon Auguste Comte, un résidu ou une résurgence de l'esprit théologique ou métaphysique — états de l'esprit humain que le positivisme entend dépasser.
Comte est un héritier des Lumières, en ce qu'il s'interroge sur les moyens d'atteindre l'objectivité, sur l'organisation optimale de la communauté des savants, ainsi que sur la nature des découvertes scientifiques. Il développe une philosophie optimiste, qui croit dans le progrès possible des sciences, et l'atteinte de la vérité, car celle-ci n'est plus considérée comme un absolu. En ce sens, le positivisme de Comte est relativiste, parce qu'il comprend la nécessité de méthodes particulières et propres à chaque science. Sa philosophie permet de dépasser les oppositions caricaturales entre sujet et objet, empirisme et idéalisme, réel et rationnel.
Auguste Comte valorise l'expérience, mais ce n'est pour autant pas un empiriste radical : il considère que toute expérience se fait par l'intermédiaire d'une théorie. Comte écrit : « Le véritable esprit positif n'est pas moins éloigné au fond, de l'empirisme que du mysticisme ». Il n'y a pas de pure expérience. Comte qualifie l'empirisme de « stérile accumulation de faits incohérents ». Nous ne pouvons faire d'expérience significative qu'à condition d'avoir, au préalable, formulé un problème.
Comte a créé un autre néologisme : le terme « sociologie ». Selon lui, celle-ci est une « physique sociale ». Il ne lui semble pas pertinent d'étudier les pensées ou les émotions individuelles pour connaître l'homme : il faut étudier les faits sociaux, car seuls eux peuvent être rationalisés. Les passions humaines, par exemple, ne peuvent pas l'être, parce qu'elles varient en fonction de l'évolution des sciences.
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Œuvres principales
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