Français 1re

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Repères - Histoire
Partie 1 • Le roman et le récit du Moyen Âge au XXIe siècle
L’épopée antique et la chanson de geste
La fin’amor et les romans de chevalerie
Récits comiques médiévaux et humanistes
Fictions baroques
Le classicisme
Les romans épistolaires
Le romantisme
Le réalisme
Le naturalisme
Les récits de guerre
L’exploration de la conscience
Interroger l’existence humaine
Le Nouveau Roman
Les récits de vie
Partie 2 • La littérature d’idées du XVIe au XVIIIe siècle
L’humanisme à la Renaissance
Le baroque
Le libertinage
Les moralistes de l’époque classique
Les philosophes des Lumières
Partie 3 • Le théâtre du XVIIe au XXIe siècle
Le théâtre baroque
La tragédie classique
La comédie classique
Le théâtre au siècle des Lumières
Le drame romantique et le théâtre de boulevard
Les réécritures des mythes antiques
Du théâtre de la cruauté au théâtre de l’absurde
Le théâtre engagé
Les nouvelles formes de théâtre
Partie 4 • La poésie du XIXe au XXIe siècle
La poésie romantique
Le Parnasse
Les poètes maudits
Le symbolisme
Le surréalisme et l’OuLiPo
La poésie engagée : Résistance, négritude, créolité
La poésie contemporaine
Pour aller plus loin
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Essai

Exemple d'essai rédigé

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Texte‑support pour l'exercice de l'essai :


L'intégralité du texte‑support est disponible ci‑dessous. Une partie de ce texte‑support a fait l'objet d'un exercice d'entrainement à la contraction (voir ).

Sur ce qu'il est convenu d'appeler « une pièce d'identité », on trouve nom, prénom, date et lieu de naissance, photo, énumération de certains traits physiques, signature, parfois aussi l'empreinte digitale — toute une panoplie d'indices pour démontrer, sans confusion possible, que le porteur de ce document est Untel, et qu'il n'existe pas, parmi les milliards d'autres humains, une seule personne avec laquelle on puisse le confondre, fût‑ce son sosie ou son frère jumeau.
Mon identité, c'est ce qui fait que je ne suis identique à aucune autre personne.
Défini ainsi, le mot identité est une notion relativement précise et qui ne devrait pas prêter à confusion. A‑t‑on vraiment besoin de longues démonstrations pour établir qu'il n'existe pas et ne peut exister deux êtres identiques ? Même si, demain, on parvenait, comme on le redoute, à « cloner » des humains, ces clones eux‑mêmes ne seraient identiques, à l'extrême rigueur, qu'à l'instant de leur naissance ; dès leurs premiers pas dans la vie, ils deviendraient différents.
L'identité de chaque personne est constituée d'une foule d'éléments qui ne se limitent évidemment pas à ceux qui figurent sur les registres officiels. Il y a, bien sûr, pour la grande majorité des gens, l'appartenance à une tradition religieuse ; à une nationalité, parfois deux ; à un groupe ethnique ou linguistique ; à une famille plus ou moins élargie ; à une profession ; à une institution ; à un certain milieu social... Mais la liste est bien plus longue encore, virtuellement illimitée : on peut ressentir une appartenance plus ou moins forte à une province, à un village, à un quartier, à un clan, à une équipe sportive ou professionnelle, à une bande d'amis, à un syndicat, à une entreprise, à un parti, à une association, à une paroisse, à une communauté de personnes ayant les mêmes passions, les mêmes préférences sexuelles, les mêmes handicaps physiques, ou qui sont confrontées aux mêmes nuisances.
Toutes ces appartenances n'ont évidemment pas la même importance, en tout cas pas au même moment. Mais aucune n'est totalement insignifiante. Ce sont les éléments constitutifs de la personnalité, on pourrait presque dire « les gènes de l'âme », à condition de préciser que la plupart ne sont pas innés.
Amin Maalouf
Les Identités meurtrières, Grasset, 1998.


Sujet


Pensez‑vous que seules les personnes ayant vécu dans différents pays ont une personnalité qui prend la forme d'une mosaïque d'identités diverses ?
Vous développerez de manière organisée votre réponse à cette question, en prenant appui sur l'œuvre au programme, sur le texte de l'exercice de la contraction et sur ceux que vous avez étudiés dans l'année dans le cadre de l'objet d'étude « La littérature d'idées du XVIe au XVIIIe siècle ». Vous pourrez faire appel à vos lectures et à votre culture personnelle.

a. Observez les différentes étapes et le style de rédaction.

b. Repérez tous les connecteurs logiques.

c. Indiquez les différents exemples sur lesquels les arguments s'appuient.

d. En fin de conclusion, proposez une nouvelle ouverture, par exemple en prenant appui sur l'actualité.
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Introduction

Entrée en matière : propos général qui introduit le sujet.
Les écrivains qui ont réfléchi à la question de l'identité sont souvent ceux qui ont voyagé et se sont confrontés à des cultures différentes de la leur. L'expérience d'une vie dans un pays différent de celui où l'on est né conduit à changer sa manière de parler, ses habitudes de vie quotidienne et semble finalement construire une nouvelle identité.
Il est donc intéressant de se demander si avoir vécu dans un pays étranger est une condition nécessaire à l'acquisition d'une identité multiple et riche. Nous étudierons d'abord la nature composite de l'identité de celui qui a connu l'expérience de l'exil ou de l'expatriation. Puis nous montrerons que cette mosaïque identitaire concerne aussi celles et ceux qui ont toujours vécu dans le pays où ils sont nés.
Reformulation du sujet : question indirecte.

Annonce du plan : deux grandes parties.

Première grande partie (I) :

Idée directrice 1.
Les personnes ayant vécu dans différents pays semblent plus particulièrement développer une personnalité en mosaïque.

Première sous‑partie (A) :

Formulation de l'argument 1.
Tout d'abord, l'expatriation suppose la plupart du temps de parler deux langues différentes. En effet, l'apprentissage d'une langue étrangère influe grandement sur l'identité d'une personne. Ainsi, l'auteur franco‑libanais, Amin Maalouf, né « à la lisière de deux pays, de deux ou trois langues », explique dans son essai Les Identités meurtrières combien ces deux langues, l'arabe et le français, ont façonné sa vie d'enfant puis d'adulte. Il rappelle les expériences vécues, les émotions éprouvées de manières différentes dans l'une et l'autre langue, exprimant par là l'enrichissement constant que cette double acquisition a insufflé. De même, Tahar Ben Jelloun, auteur marocain de langue française, se demande du point de vue linguistique quelle est la patrie d'un écrivain. Sa patrie est, selon lui, « la langue dans laquelle il écrit » : « Suis‑je pour autant un Français ? Littérairement oui. Je suis un écrivain français, d'un type particulier, un Français dont la langue maternelle affective et émotionnelle est l'arabe. » Être au carrefour de plusieurs langues permet donc bien d'être à la source d'une diversité culturelle souvent très formatrice. D'ailleurs, de nombreuses familles expatriées valorisent ce bilinguisme à la maison, permettant à leurs enfants un accès à deux mondes parfois éloignés mais aussi une approche différente des mots et un esprit plus ouvert aux changements.

Deuxième sous‑partie (B) :

Formulation de l'argument 2.
De plus, vivre dans un nouveau pays permet de découvrir une nouvelle culture, de nouvelles manières de vivre en société, de développer de nouveaux modes de pensée. Ainsi, Nancy Huston, autrice canadienne de l'essai Nord perdu, a d'abord vécu en Allemagne, pendant son enfance, puis en France, à partir de ses vingt ans. En Allemagne, elle a eu l'impression de découvrir « une nouvelle identité » et d'être devenue une petite Allemande. De même, en s'installant en France, elle a l'impression de « rajeunir », car elle construit une nouvelle vie et développe de nouveaux aspects de sa personnalité. D'ailleurs, la rencontre avec d'autres milieux sociaux, la découverte d'autres langues, l'ouverture vers une autre culture, n'étaient‑ce pas déjà les valeurs humanistes de Montaigne qui, dans les Essais, aspirait à être « un homme mêlé » ? Ainsi, à l'occasion d'une rencontre à Rouen avec des indigènes du Brésil, l'écrivain dénonce, dans le chapitre intitulé « Des cannibales », un point de vue autocentré qui nous pousse à croire comme parfaites et seules véritables « les opinions et usages du pays où nous sommes » prenant alors le contre‑pied des préjugés selon lesquels ces indigènes sont des sauvages et des barbares. Sa volonté de découvrir et de s'ouvrir aux autres constitue donc bien à ses yeux à la fois une forme suprême d'instruction personnelle et une leçon de relativisme culturel.

Transition :

L'effort que l'on fait pour s'intégrer dans un nouveau pays permet de développer une identité plurielle. Cependant, le parcours d'une vie, même si l'on demeure dans son pays d'origine, conduit également à développer plusieurs facettes de son identité.

Deuxième grande partie (II) :

Idée directrice 2.
Tous les individus, qu'ils se soient expatriés ou non, possèdent une identité en mosaïque.

Première sous‑partie (A) :

Formulation de l'argument 1.
L'identité est d'abord la somme de toutes nos appartenances. En effet, ces appartenances consistent non seulement dans les pays, mais aussi dans les régions et les villes où l'on a vécu à l'intérieur d'un même pays. Ce sont aussi les milieux sociaux que l'on a fréquentés et les capacités que l'on a acquises. En habitant au Nord ou au Sud, à l'Est ou à l'Ouest d'un même pays, on découvre également différentes façons de vivre. On n'est pas tout à fait le même avec sa famille, ses collègues de travail et les différents cercles d'amis que l'on fréquente. Selon Nancy Huston dans Nord perdu, on est « le produit des gens qu'on rencontre, du pays où on habite, de la religion qu'on nous inculque, etc. ». C'est d'ailleurs précisément cette multiplicité qui crée l'universalité de l'homme. Le sculpteur sénégalais Ousmane Saw l'avait bien compris, quand il créait des guerriers massaïs et des hommes occidentaux dans une même posture et avec une dignité et un charisme identiques : « je représente l'homme, c'est tout », disait l'artiste, montrant ainsi que l'un devient toujours l'autre.

Deuxième sous‑partie (B) :

Formulation de l'argument 2.
C'est pourquoi, enfin, l'identité de chacun se construit tout au long de la vie. En effet, selon le philosophe Michel Serres dans un article du journal Libération, il est impossible de se connaître entièrement soi‑même, car jusqu'à sa mort on peut construire de nouvelles appartenances qui viendront enrichir notre personnalité. L'identité nationale se révèle pour lui comme une « erreur », pire « un délit ». C'est aussi ce que suggère Thomas Dutronc, dans sa chanson « Sac ado » : l'adulte transporte avec lui, comme dans un sac à dos, les vestiges de celui qu'il était dans son enfance et pendant son adolescence, le souvenir, par exemple, d'une admiration pour Zorro ou Che Guevara. La vidéo qui illustre la chanson représente l'identité comme une mosaïque faite d'une série de photos d'identité prises à différentes époques de la vie. Ainsi, notre identité se construit tout au long de la vie en fonction de nos expériences, de nos rencontres, de notre évolution personnelle sans cesse enrichie et renouvelée.

Conclusion

En définitive, la nature composite de l'identité apparait de manière plus évidente chez ceux qui ont vécu dans différents pays, mais chacun possède une personnalité en mosaïque, démultipliée par toutes les expériences qu'il a vécues. C'est d'ailleurs cette quête permanente d'identité, au croisement de plusieurs cultures, que relate avec émotion Gaël Faye dans son récit‑témoignage Petit pays : son enfance au Burundi, l'effondrement d'un monde heureux, son exil, l'émigration dans la région parisienne sont bien les évènements personnels dans lesquels puise le jeune auteur pour expliquer qui il est.
Bilan du développement.

Entrée en matière : propos général qui introduit le sujet.

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