Les différences entre la phrase et la proposition

• La phrase commence par une majuscule et finit par une ponctuation forte. Elle est verbale.
  
  Exemple : Soyez attentifs. Elle peut être non verbale, mais cela est plus rare. Exemple : Enfin ! La victoire !


• Une proposition est un groupe de mots organisés autour d'un verbe conjugué.


• Une phrase simple ne comporte qu'un seul verbe conjugué, donc une seule proposition.
  
  Exemple : Je vous prie de m'excuser.


• Une phrase complexe comporte plusieurs verbes conjugués, donc plusieurs propositions.
  
  Exemple : [J'ai raté mon bus] ; [je vous prie de m'excuser.]

Les liens entre les propositions

Les propositions sont reliées entre elles par trois types de liens.

• Un lien de juxtaposition se manifeste par un signe de ponctuation faible (virgule) ou moyenne (point‑virgule, deux points).
  Exemple : Roland lève son épée ; l'armée s'élance.


• Un lien de coordination se manifeste par une conjonction de coordination (mais, ou, et, or, ni, car) ou un adverbe de liaison (alors, donc, en effet, ainsi, puis, par conséquent, c'est pourquoi, cependant, pourtant, etc).
  Exemple : Le noble chevalier éperonne son destrier et attaque ses adversaires.
  
  
• Un lien de subordination se manifeste par un mot subordonnant :
• une conjonction de subordination –que et ses composés (pour que, avant que, puisque, dès lors que, si bien que, etc.)
  Exemple : Il souhaite que ses camarades le suivent.
  
  Voir p. 294
  pour en apprendre plus sur les propositions subordonnées complétives.


• un pronom relatif (qui, que, dont, où, lequel, etc.)
Exemple : Il tient fermement Durandal qui est sa fameuse épée.

Voir p. 299
pour en apprendre plus sur les propositions subordonnées relatives.


• un mot interrogatif (quand, combien, pourquoi, etc.)
  Exemple : Il se demande quand la bataille prendra fin.

Les différents types de propositions

• Une proposition est indépendante, principale ou subordonnée.


• Si une proposition est introduite par un mot de subordination, alors c'est une proposition subordonnée et elle dépend d'une proposition principale.


• Une proposition qui n'entretient pas de rapport de dépendance avec une autre est une proposition indépendante. Les propositions juxtaposées et coordonnées sont donc des indépendantes.
  [Roland élève son épée] (proposition (juxtaposée) indépendante) : [une clameur retentit] (proposition principale) [alors qu'il la brandit devant son armée.] (proposition subordonnée)

a. Relevez les verbes conjugués dans le texte.

b. Précisez le nombre de phrases verbales et non verbales.

c. Précisez le nombre de phrases complexes.

Complétez chaque phrase par un lien de coordination qui respecte le sens de la phrase. Employez d'abord une conjonction de coordination puis un adverbe de liaison.

1. Cette île est magnifique

il n'y a pas d'eau pour survivre.

2. Nous pouvons sortir de notre abri

l'ouragan est passé.

3. J'hésite : j'achète un roman

j'achète une bande dessinée.

4. Je t'avais averti

tu as recommencé. Tu es exclu de la partie !

5. Je ne prépare pas mon cartable ce soir

il n'y a pas cours demain.

6. Quel programme ! Elle passe en famille la première quinzaine à la mer

elle rejoint ses amis dans le Sud mi‑août.

a. Lisez ce texte et réécrivez les phrases complexes que vous avez trouvées.

b. Indiquez les verbes conjugués et identifiez les différentes propositions.

• Verbes :
  


• Propositions :
  

c. Indiquez le mot qui assure le lien entre les propositions et nommez la nature du lien.

a. Remplacez les deux propositions indépendantes par une proposition principale et sa subordonnée, grâce à un mot subordonnant. b. Indiquez ensuite quelle circonstance la proposition subordonnée exprime‑t‑elle ? La cause, la conséquence, l'opposition ?

1. Manuel tentait de consulter son téléphone caché dans sa trousse, il n'écoutait donc pas la leçon.

2. Monsieur Martin s'approcha de Manuel car cela faisait plusieurs minutes que celui‑ci fouillait dans sa trousse.

3. Manuel se fit prendre la main dans la trousse ; pourtant, il avait essayé d'être discret.

4. Mais Monsieur Martin était très observateur ; par conséquent, rien ne lui échappait.